A propos des internés de Saint-Gingolph - Julius Schwarz, l'âme et le coeur de la Brigade de montagne 10 - forum "Livres de guerre"
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Julius Schwarz, l'âme et le coeur de la Brigade de montagne 10 / Micha Grin

En réponse à -2
-1Soldats allemands de Saint Gingolph réfugiès en Suisse de Thierry BOUDIOS

A propos des internés de Saint-Gingolph de Christian Rossé le mercredi 29 octobre 2014 à 02h49

Je me permets quelques éléments de réponse à ces questions au regard des recherches que j’ai menées aux Archives fédérales suisses.

En Suisse, c’est le service de contre-espionnage qui a été chargé de l’enquête sur la tragédie de Saint-Gingolph.
Un dossier lui est entièrement dédié dans le fonds E27 aux AFS (E27/11064), ainsi que plusieurs dossiers individuels concernant par ex. Fritz Hartmann (E27/11034), Johannes Kollibay (E27/11056) ou Bernhard Isbach (E27/11057).
Il ressort de ces dossiers que certains, au moins, ont été expulsés vers la France, notamment, le 18 décembre 1944, le SS Bernhard Isbach. Il semble donc que Micha Grin n’ait pas totalement raison lorsqu’il écrit que "Les autres demeureront introuvables. Les SS se seront volatilisés [...]" (voir le chapitre cité sur LdG). A sa décharge, il semble bien qu’Isbach ait échappé à ses juges, car, selon les Documents diplomatiques suisses, il a été "rapatrié avec des internés allemands le 21 février 1945" (DDS, vol. 15, p. 1171).

Il est à noter que, contrairement à ce qu’on lit, Hartmann n’est, à proprement parler, ni un soldat, ni un capitaine. C’est un douanier avec le grade de Zollsekretär. Au moment de l’attaque des maquisards, il commandait le poste de douane de Saint-Gingolph et il n’a pas eu de rôle important dans les événements qui ont suivi.

C'est sur l’ordre du commissaire de district Lorz, en poste à Thonon, que sont envoyés séparément, pour mener des représailles, un groupe de 5 soldats détachés d’un régiment de police SS (le SS Polizei Regiment 19) et un autre de 20 douaniers venus de Thonon en bateau. Lorz a personnellement participé à toute l’opération, estimant, selon des témoins, qu’il fallait faire un exemple.
Cinq exécutions ont été menées par le chef du détachement SS, le SS-Zugwachtmeister Isbach. Comme je l’ai écrit plus haut, entré plus tard clandestinement en Suisse, il a été arrêté près de Lausanne et refoulé à la frontière genevoise. Un autre SS, nommé Willy Szameitat, serait quant à lui responsable de la mort du pasteur Rossillon. Mais il ne paraît pas avoir été capturé en Suisse.

Si on en croit Micha Grin, Hartmann et Kollibay ont également fini par être remis à la France, puisqu’ils y ont été jugés – et ce, malgré que l’enquête menée par le SCE ne leur accordait pas une grande responsabilité dans les événements. En effet, le Zollrat Kollibay, chef du secteur des douanes d’Annemasse ne serait, selon le rapport suisse (AFS E27/11064), arrivé qu’après le début de l’incendie et en serait reparti une heure après. N’ayant apparemment pas donné d’ordre, sa responsabilité ne serait engagée que comme supérieur des douaniers, lesquels ont tout de même massacré le bétail, pillé et, peut-être, bouté le feu à une partie du village (aux écuries).

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