mais le sort de Sisyphe est à redouter pour toi, tant qu'on n'aura pas une bonne fois fait le raisonnement suivant.
Trois notables juifs de la Troisième République tombent en 1944, sous les coups de la Milice paraît-il, et elle se laisse accuser : Basch en février, Zay en juin, Mandel en juillet.
Dans le premier cas et le troisième, une supervision allemande étroite est avérée.
Il serait de bonne méthode de la supposer et de la traquer dans le deuxième.
Faute de le faire et même d'en avoir l'idée, et même tout bonnement de se poser la question, on se laisse entraîner sans biscuits sur la pente d'une querelle franco-française mal à propos : évidemment, ces salauds de réacs ne pouvaient que haïr le ministre de l'Educ du Front popu, qui avait eu l'ignominie de rendre les études gratuites en sixième.
Ils avaient même poussé le sadisme jusqu'à lui faire espérer atteindre vivant la Libération et... sitôt après le débarquement, couic !
Un proverbe fournit un argument historique de choc : la vengeance est un plat qui se mange froid.
Quant au possible mobile allemand, je l'ai étalé en long et en large dans les fils sur Mandel. |