Bonjour,
Alors que la France est plongée dans le marasme économique, le STO ébranla toute la société française. Pour y échapper, des requis s'engagèrent dans la résistance ou se réfugièrent dans la clandestinité. D'autres, par divers subterfuges ou pour des motifs plus ou moins valables, parvinrent à y échapper. L'inégale répartition des réquisitions entament même la cohésion des groupes sociaux qui voient les uns partir en Allemagne et pas les autres.
Chez Renault où le climat social est délétère entre les syndicats et la direction, une délégation d'ouvriers exigent, en février 1943, que Jean Renault, le fils du patron, âgé de 23 ans, soit lui aussi requis pour le STO.
C'est dire si l'on frôle la délation, ou si l'on serait prêt à y recourir [*]
Bien cordialement,
Francis.
[*] Sous la direction de Laurent Joly, La délation dans la France des années noires, chapitre 5, Dénoncer une "injustice" : les réfractaires au STO, p.169, sous la plume de Raphaël Spina. |