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Durant la Seconde Guerre mondiale, les Soviétiques ont perdu 96 500 chars et automoteurs entre le 22 juin 1941 et le 9 mai 1945, les Américains 5 066, les Britanniques 15 844 et les Français 2 337 rien qu’en Europe et en Afrique du Nord ! Si une bonne part de ces chiffres est à mettre à l’actif des Panzer, les « casseurs de chars » de l’infanterie allemande et les canons Pak ont, eux aussi, prélevé un lourd tribut au parc mécanisé allié. La lutte antichar rapprochée apparaît comme la confrontation la plus inégale qui soit. Effectivement, l’industrie du III. Reich peine à doter l’entièreté de son armée de matériel susceptible de neutraliser les blindés ennemis à longue distance. Les soldats allemands ont alors dû affronter les divisions mécanisées alliées avec des équipements trop souvent obsolètes et imposant de combattre au « corps à corps » d’impitoyables colosses d’acier. Faisant preuve d’un courage confinant parfois à l’inconscience, les « casseurs de chars » de la Heer et de la Waffen-SS ont régulièrement combattu les « yeux dans les yeux » leurs adversaires lors de duels où la pitié n’était pas de mise. Tout au long de la guerre, les équipages de chars et les fantassins allemands vont rivaliser d’ingéniosité pour sortir vainqueurs de batailles « Homme contre machine ». Armés de simples fusils Panzerbüchsen, de grenades, de lance-roquettes Panzerfäuste, de pièces d’artillerie antichars obsolètes, appliquant à la lettre des tactiques ingénieuses ou faisant preuve d’une imagination débordante dans les situations les plus dramatiques, les soldats allemands vont affronter à la fois leur « terreur » des chars et des adversaires qui, trop souvent, ont l’impression de devenir de simples proies. Il est vrai que, progressivement, l’efficacité des Landser dans le combat antichar fait que la peur finit par changer de camp et que le chasseur devient le chassé ! Au travers de ce hors-série de Batailles et blindés, vous connaîtrez tout des armements, des tactiques, des subterfuges, des pièges… que l’Armée allemande a dû élaborer pour affronter les mastodontes alliés. Des témoignages viennent également illustrer des confrontations qui s’apparentent la plupart du temps au combat de David contre Goliath.