Après tout, moi aussi j'ai le droit d'utiliser des titres provocateurs, non ? ;o)
Bonjour,
Il y a longtemps de cela, un très vieux monsieur de plus de 90 ans, à qui je rendais visite de temps à autre, devenait doucement gaga en attendant que la Camarde ne le fauche. Ce gentil monsieur, que j'aimais bien, me sortit un jour l'antienne "Ah ! Pétain ! C'était un brave homme !" Considérant qu'il ne m'appartenait pas de faire une leçon d'histoire à un monsieur qui avait le double de mon âge, je ne pipai mot, préférant changer très vite de sujet de conversation : l'état des nappes phréatiques, l'avenir de la lombriculture, les dangers que représente la processionnaire du pin...
Où suis-je en train d'en venir ? C'est simple. Je ne blâmai pas ce vieillard qui avait un pied dans la tombe, considérant qu'il avait ses (bonnes ?) raisons pour (dé)parler ainsi : après tout, il s'était passablement enrichi en fournissant du matériau à l'organisation Todt pour la construction des jolis bunkers en béton qui ornent encore nos plages atlantiques. Ce qui me turlupine, c'est la question suivante : comment aujourd'hui des gens qui n'ont pas tiré profit de l'occupation et du régime de Vichy peuvent-ils éprouver une sorte de nostalgie de l’État français de Philippe Pétain ? Avez-vous quelque idée sur la question ? Entre nous, hormis si leurs parents étaient de fervents défenseurs de la collaboration (j'en ai connus qui étaient dans ce cas), je ne vois pas.
Un précision : mon interrogation est sincère et non provocatrice.
PB |