Cher Christian, je salue dans le livre, par ailleurs plein d'imperfections, de Brayard, le coup de pied salvateur dans la fourmilière que j'espérais et appelais depuis deux décennies.
Une fois posée la première pierre, c'est-à -dire le constat que le nazisme est une dictature sans précédent ni suite dont seul le chef, conspirant de façon cloisonnée avec tous ses ministres, possède une vision d'ensemble, TOUT est à revoir.
Ce que Brayard, avec un grand courage, fait pour Goebbels, il va falloir aussi le faire pour Himmler et pour tous les autres cadres qui ne s'appellent pas Hitler. Je rappellerai simplement le point mis en lumière par Edouard Husson à la suggestion du journal de Kersten, entrée du 11 novembre 42 : on a bien l'impression que, le 9, Hitler lui a donné l'ordre d'exécuter tous les Juifs d'Europe, et qu'il en est tout retourné. |