Bonjour,
Si les « mémoires » de Ludwig Moyzich, responsable local du SD (Sicherheitsdienst - Services secrets allemands) à Ankara sont publiées en 1950, il faudra attendre 1962 pour que Elyesa Bazna (Cicéron) se décide à publier les siennes. Le livre paraîtra sous le titre « Ich war Cicero ». Curieusement l'ouvrage, dans sa première édition, est signé Hans Nogly, journaliste allemand.
E. Bazna réside à Istanbul et vit de petits boulots. Il est désargenté et cherche par tous les moyens à trouver de nouvelles sources de revenus pour faire face à ces nombreux créanciers. En 1960, il décide d'intenter un procès à l'Allemagne fédérale. Nous savons que les nazis rémunérait les services rendus par Cicéron en fausse monnaie. Mais, une action en justice pour obtenir un dédommagement coûte très cher. Impressionné par le succès obtenu par le livre de L. Moyzich, un simple intermédiaire dans l'affaire Cicéron, E. Bazna se décide à écrire ses propres mémoires. Si l'ancien espion a beaucoup de talents dans de nombreux domaines, il n'a rien d'un écrivain. C'est ainsi qu'il se confiera à une journaliste allemand, Hans Nogly. Le livre, rendu attrayant et ne collant pas toujours à la réalité, connaître un immense succès. Il sera traduit dans pratiquement toutes les langues du monde et vendu comme un excellent roman d'espionnage.
Il sera traduit en version anglaise sous le titre « I was Cicero » et en version française aux éditions Laffont, 1962, sous le titre « Signé Cicéron ».
François Kersaudy note que les trois versions présentent de nombreuses différences tout comme le livre de Moyzisch.
Et pour illustrer nos propos, ci-dessous quelques couvertures de l'ouvrage.
Bien cordialement,
Francis. |