Tombez-vous vraiment des nues ? En effet, sans être formellement interdits, de nombreux ouvrages étrangers (et même français !) sur la Résistance en France ne sont pas traduits (pour les étrangers) ou ne sont pas réédités (pour les français) sous la pression de certaines associations d'anciens résistants ou autres gardiens sourcilleux du Temple.
Je citerai, entre autres, le livre du lieutenant-colonel de la
French Section du SOE, Richard Heslop,
The Famous British Agent's Dramatic Account of his work in the French Resistance (Rupert Hart - Davis, London, 1970), jamais traduit en français parce que son appréciation des maquis de l'Ain, dans lesquels il avait été parachuté, et surtout du maquis des Glières, n'avait pas plu aux responsables français. Depuis longtemps, je donne ma propre traduction de quelques extraits sur ma page :
http://alain.cerri.free.fr/index5.html
Je citerai aussi
Le bataillon des Glières de Michael J. Bird, traduit et publié aux éditions France-Empire en 1967, mais jamais réédité en raison de son caractère anticommuniste, ce qui gênait, non seulement les communistes, mais aussi les gaullistes qui voulaient faire des Glières le symbole de l'unité nationale retrouvée.
Je citerai également, pour finir par un ouvrage français plus récent, le livre de l'historien Alain Dalotel,
Le maquis des Glières (Plon, 1992), qui présente une intéressante enquête et un nouvel éclairage, mais qui a vite disparu des rayons des librairies parce qu'au delà des images d'Epinal, il remet en cause certaines exagérations « résistancialistes » et minimise l'importance militaire du combat des Glières, ce qui a sans doute ennuyé certains en haut lieu. Voir ma page
http://alain.cerri.free.fr/index14.html
L'histoire de la Résistance est toujours à faire !