Pendant la guerre, franchissement clandestin de la frontière Franco-Suisse par le sud. - Passer en Suisse : Les Passages clandestins entre la Haute-Savoie et la Suisse 1940-1944 - forum "Livres de guerre"
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Passer en Suisse : Les Passages clandestins entre la Haute-Savoie et la Suisse 1940-1944 / Odile Munos-du-Peloux

 

Pendant la guerre, franchissement clandestin de la frontière Franco-Suisse par le sud. de Serge Desbois le mercredi 23 février 2011 à 16h42

Au sud de la Suisse (voir carte), la frontière est délimité sur une partie de son trajet par un petit ruisseau « le Foron » franchissable en certains endroits par une grande enjambée. Devant ce ruisseau il y avait un double réseau de barbelés. Les Allemands faisaient une ronde périodiquement nuit et jour et quelquefois avec des chiens policiers.

Il fallait entailler les barbelés à la pince coupante pour passer en essayant ensuite de rapprocher le grillage pour que ça ne se voit pas trop et pour peut être ensuite faire un autre franchissement.

Le Foron n’était pas qu’un long ruisseau tranquille. Le traverser pouvait mettre sa vie en danger. Des dizaines de Français y ont laissé leur vie

Les Services Secrets suisses était dans l’ensemble pour la Résistance.

Ces Services Secrets suisses dénombrèrent des points classiques de pénétration au nombre d’une trentaine au sud de la Suisse ( Les secrets d’une frontière - René Mossu).
Quelques fois la frontière coupait une habitation ou une ferme en deux, point idéal pour le franchissement dix ou vingt fois jusqu’au moment où l’habitant de l’endroit se faisait prendre.

Le plus simple était le passage sur la nationale Annemasse-Genève à la douane de Moillesulas. C’était à Moillesulas que battait le pouls de la circulation franco-suisse à cet époque. (Actuellement il y a une autre autoroute plus au sud)

Les Résistants et gens du coin favorables au Français avaient remarqué que les douaniers et gardes-frontières allemands s’absentaient vers midi et demi, au moins ¾ d’heure pour aller déjeuner à la mode Suisse c’est à dire généreusement car il n’y avait pas de restriction sur la frontière.

Le contrôleur des Douanes Lucien Mas, membre de l’A.S. a passé ainsi des milliers de messages dont ceux de Bénouville et a fait franchir la frontière à de nombreux résistants dont De Bénouville.
Le 21 janvier 44, il échappe à la Gestapo avec son épouse. Engagé dans la 1ère Armée après le 15 août 1944, il sera blessé dans les Vosges.

Autre épisode. Berty Albrecht quelques temps avant d’être arrêtée par la police allemande le 28 mai 1943 décida de mettre sa fille Mireille, 17 ans à l’abri en Suisse. De Benouville s’en chargea jusqu’à Annemasse où ils avaient rendez-vous avec un guide dans un bistrot. Celui-ci, bourru et peu causant, marchait très vite. Mireille avait du mal à le suivre. Ils longèrent la frontière à l’est, la nuit, pendant 5 h. Mireille avait comme toutes les jeunes filles des « semelles de bois compensées » comme cela se faisait pendant la guerre avec des lanières tenues par de simples clous. Elle les abandonna dans la boue. Il pleuvait à torrent. Elle avait sur elle une seule robe et elle rétrécissait à la pluie comme tous les tissus à l’époque. Le guide lui montra la brèche dans les barbelés et s’en retourna car il avait à faire un 2ème voyage.

Franchissant la ligne, l’attendait le capitaine Farquet des Services Secrets helvétiques. Prenant place dans une voiture américaine, c’était pour elle le paradis. Malheureusement pour l’héberger, elle tomba sur des cousins « collabos » et préféra vivre dans un camp en Suisse

Encore un autre épisode Un des frères du Général de Gaulle, Jacques, était paralysée à la suite d’une encéphalite (il devait mourir en 1946)
Fin 1943 avec son épouse, il pensait qu’il était grand temps de gagner la Suisse.
Ils arrivèrent sur la frontière au « Pas de l’Échelle » avec les résistants : lieutenant des douanes Andrevetan, les brigadiers Hiboux et Rebut, les préposé Gaston, Grenard et Amadei, le résistant André Grouès tandis que de l’autre côté les attendait Chapuis du S.R. Suisse.

Á cet époque les constructions n’avaient pas envahi la campagne côté Suisse comme côté France.

En un tourne-main, les valises volèrent au dessus des barbelés.
André Grouès en traînant le paralysé, rampa promptement jusqu’à la dernière chicane. Se profilait à 500m une autre patrouille allemande. Sauvés !

Qui était André Grouès ? Il était le futur « abbé Pierre » !

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