Imbroglio sur la mort de Mussolini - Les derniers jours de Mussolini - forum "Livres de guerre"
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Les derniers jours de Mussolini / Pierre MILZA

 

Imbroglio sur la mort de Mussolini de Serge Desbois le dimanche 20 février 2011 à 17h00

Ce mot d’origine italienne, imbroglio, s’applique parfaitement aux circonstances de la mort de Mussolini.

Jusque dans les années 70/80, il n’y avait aucun mystère. Alain Decaux racontait une histoire très simple à la télévision le 10 décembre 1971. Il s’agissait de l’histoire officielle teintée de l’empreinte du parti communiste italien omniprésent en Italie en 1945 et qui peut être résumée comme suit :

Après bien des tribulations, Mussolini et Clara Pétacci, sa maîtresse, se trouvaient prisonniers des résistants italiens sur la rive ouest du lac de Côme. En effet après entente avec les Résistants italiens, les quelques S.S. (contenus dans 2 camions) avaient l’autorisation de passer vers l’Allemagne à condition de ne pas transporter des fascistes.

Au fond d’un camion S.S, il y avait un homme vêtu d’une capote de la Wermacht, emmitouflé dans des bandes adhésives qui paraissait ivre. Fouille des Résistants : c’était Mussolini.

Les 2 camions S.S. se sont collés aux 200 camions qui rapatriaient des militaires de la Luftwaffe. Á quelques kilomètres au sud, les alliés arrivaient à Côme.

Mussolini était prisonnier de la 52 ème division des brigades Garibaldi qui stationnait autour de Dongo à l’ouest du lac de Côme.

Avec sa maîtresse, il passa la nuit sous bonne garde, dans une maison : la maison De Maria, à Bonzanigo de Mezzegra et le lendemain , le 28 avril 1945, 2 jours avant le suicide de Hitler, il fut traîné avec sa maîtresse à 100 m et exécuté devant la villa Belmonté par le « colonel » Valério.

Pendant 30 ans le communiste Valerio passa pour un héros national. Ici se termine l’histoire racontée par Alain Decaux en 1971.

Mais plus de 50 ans ont passé, les langues se sont déliées, certaines archives comme celles de l’OSS se sont ouvertes.

Rien de déterminant toutes fois mais accolés aux « on-dit », aux racontars de toute sorte, l’affaire a fait son chemin jusqu’à nos jours pour aboutir à cet inénarrable imbroglio digne de l’Italie.

-Les faits. L’Histoire racontée par tous les Partis Communistes est « une », généralement fausse et tous les membres sont tenues de l’observer sinon…

Ce n’est pas « Valerio-Audisio » qui a fait le coup mais un autre colonel « Valerio » qui était le nommé Luigi Longo, secrétaire général du Parti Communiste pour l’Italie du nord, futur secrétaire Général pour toute l’Italie après le guerre.
Il en a profité pour faire abattre à la mairie de Dongo, les 15 derniers dignitaires fascistes + le frère de Clara.

- L’enjeu « Le trésor de Dongo ». Mussolini avait vidé les caisses de l’Italie qui ont été retrouvées dans les véhicules qui l’accompagnaient. Un énorme trésor en livres, dollars, pierres précieuses. Les dignitaires fascistes (comme par exemple Zerbino, ministre de l’Intérieur, Mezzasoma, ministre de la culture, Liverani, ministre des communications ) se sont servis mais comme il ont été fusillés ensuite, l’argent est retourné au P.C.
L’affaire du vol de Dongo a fait l’objet d’un interminable procès qui s’est terminé par un classement.

Le « trésor de Dongo », après que certains Italiens se soient servis, a bifurqué vers une organisation militaire secrètes en relation très étroite avec la mission militaire de l’URSS de Milan, 10 Corso Matteotti ( actuellement immeuble neuf après 1945. N de l’A)

Ensuite ce sont d’avantage des hypothèses hasardeuses plutôt que des bases sérieuses :

Churchill avait encensé Mussolini avant la guerre et aurait commencé à réarmer les fascistes pour lutter contre le péril rouge. Il aurait voulu récupérer ces documents dit la rumeur. N’ayant pas été reconduit en 1945 comme Premier Ministre, son aide de camp lui avait choisi la riviera française pour s’adonner à son passe-temps, la peinture. Churchill a choisi l’ouest du lac de Côme. Que n’avait-il fait là ! Bien sûr il cherchait ces documents compromettants, disait-on.

Et Allen Dulles ! Il chargea l’OSS 441 Lada-Mocarski de faire une enquète sur la mort de Mussolini. Il a pris contact avec Bellini Delle Stelle commandant la 52 ème brigade et qui n’était pas communiste Le reste n’est que bavardage.

Nous retiendrons 3 éléments :

-le Capitaine Néri (Luigi Canali) membre du parti, chef d’état-major de la 52 ème brigade, qui voulait livrer Mussolini aux Américains contrairement à Longo, a été assassiné par les « partisans » dans la nuit du 7 au 8 mai 1945 soit 10 jours après l’exécution de Mussolini. (Il avait tiré un coup de pistolet dans le crâne de Mussolini pour abréger ses souffrances.) Sa femme Gianna qui avait fait l’inventaire du trésor de Dongo, fut aussi condamnée à mort.

-Lino (Guiseppe Frangi) qui gardait Mussolini dans la nuit qui précédait l’exécution, fut assassiné par les « partisans » dans la nuit du 5 mai 1945 ( soit 7 jours après)

Ils en savaient trop.

- Enfin 50 ans après, il y a un témoignage, d’une femme Dorina Mazzola Vanini, qui habitait à coté de la maison De Maria et qui n’a pas été suffisamment exploité.
Elle n’a pas parlé pendant 50 ans de peur que soit attenté à sa vie et a remis un rapport de 30 pages sur ce qu‘elle avait vu :

Dans la nuit du 27 au 28 avril, des partisans armés ainsi que 2 femmes ont fait irruption dans la casa De Maria.
Au matin du 28, Lia de Maria pleurait : « est-ce que de telles choses peuvent se produire dans notre maison ! » On pouvait distinguer un individu au crâne chauve qui, malgré le matin gris et froids, ne portait qu’un petit maillot blanc et se déplaçait en boitant.
Au second étage de la maison De Maria, on vit surgir une jeune-femme qui hurlait « Á l’aide ! Aidez-nous »
Des hommes entraient et sortait en courant de la maison. Puis il y eu une fusillade devant la maison.

Elle assista au transfert du corps de celui qui était Mussolini depuis la maison De Maria. Derrière eux apparut une femme qui se jeta à genoux devant celui des 3 qui se tenait au milieu, lui embrassant les pieds. L’individu qui se tenait au centre ne tenait pas sur ses jambes. Les deux autres le portait en le tenant sous les aisselles…

Et puis apparue au détour du chemin la jeune femme visiblement terrorisée. Elle essayait de courir, un foulard dans la main droite, un sac à main sous le bras gauche. Quelqu’un fit partir une rafale de mitraillette sur elle…les hommes hurlait, s’invectivait, jurait et les femmes criaient d’épouvante…

Autrement-dit, Mussolini a-t-il été torturé ? Clara a-t-elle été violée ?

La veuve de Sandrino (ou Menefrego ou Cantoni ou Guglielmo) qui gardait Mussolini à Bonzanigo le 27 et 28, a pratiqué l’omerta pendant plus de 50 ans sous peine que soit attenté à sa vie…

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 bidouillé par Jacques Ghémard le 1 1 1970  Hébergé par PHP-Net PHP-Net  Temps entre début et fin du script : 0.01 s  5 requêtes