J'ai été choqué, à la lecture de ce livre, de découvrir qu'Honoré d'Estienne d'Orves, alors qu'il avait plus que des soupçons sur le traître ayant vendu son réseau, avait décidé, mettant ainsi en danger mortel l'ensemble de ses équipiers, de satisfaire à son besoin de croire que le traître ne le trahirait pas, préférant ses convictions personnelles (certes nobles et louables) à la sécurité de son réseau. Le fait que l'histoire lui ait donné tord fait honneur à cette approche pour lui-même mais elle confine à l'orgueil criminel lorsqu'il s'agit de mettre la vie de ses équipiers en risque... risque qui s'est malheureusement révélé être fatal.
Alors réellement héroïque ? Débat difficile à trancher a posteriori mais profonde gêne: où se trouve les limites de l'héroïsme? Le courage est il suffisant? L'inconscience ou l'irresponsabilité dans un engagement valeureux permet il, surtout à un nom aussi historiquement glorieux, de continuer à figurer sur la liste des héros? |