Il s'en est fallu de peu pour que Churchill ne sombre ... - Histoire(s) de la Dernière Guerre - forum "Livres de guerre"
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Histoire(s) de la Dernière Guerre / collectif

En réponse à -4 -3 -2
-1Certes... de d.zambon

Il s'en est fallu de peu pour que Churchill ne sombre ... de Francis Deleu le jeudi 02 décembre 2010 à 21h08

Bonsoir,

Il s'en est fallu de peu pour que le végétarien ne l'emporte sur l'alcoolique. En effet, Churchill a failli sombrer corps et âme (cigares et whisky), au large des Orcades. C'est du moins ce qu'affirme l'amiral Dönitz.

Explications !

En 1939, sur terre, entre Allemands et Britanniques s'installent la "drôle de guerre". Il n'en est pas de même sur les océans où se livre une lutte sans-merci entre la Kriegsmarine et la Royal Navy.

Deux exemples inspirés des "Chroniques" du n° 1 de notre magazine préféré :
- le 3 septembre 1939, le jour même de la déclaration de guerre franco-britannique, le sous-marin U-30 coule le paquebot Athenia confondu avec un cargo armé.
- le 17 septembre, la Royal Navy subit sa première perte d'un navire de guerre. Le porte-avions Courageous est torpillé par l' U-29 et coulé au large des côtes d'Irlande.
Rappelons que le 3 septembre 1939, Churchill est appelé dans le gouvernement Chamberlain comme First Lord of Amiralty (ministre de la Marine) - voir l'article de François Kersaudy, "Winston is back" page 54.
Comme le note Kersaudy, (...) avec le vieux bouledogue repeint en loup de mer, c'est un véritable maelström qui va s'abattre sur la Royal Navy. Depuis les plus obscurs bureaux de Whitehall jusqu'aux passerelles des plus grands croiseurs, chacun va sentir passer la bourrasque (...)
Justement le 30 octobre 1939, Churchill est à bord du Nelson.

Rappelons que le 14 octobre précédent, le sous-marin U-47 parvient à se faufiler dans les défenses de la grande base navale de Scapa Flow pour y couler le cuirassé Royal Oak. La base de Scapa Flow étant mal protégée des attaques des U-Boot, l'Amirauté britannique décide de transférer ses navires en des lieux plus sûrs. Ecoutons ce qu'en dit l'amiral Dönitz dans ses Mémoires, "Dix ans et vingt jours" :

Afin de poursuivre l'attaque des navires de guerre, si brillamment commencée, il convenait de déterminer la région dans laquelle se tiendrait le plus probablement la flotte britannique après avoir perdu la base de Scapa Flow. J'écrivis dans mon journal, à la date du 18 octobre :
Après l'opération du U-47, c'est dans la région à l'ouest des Orcades que nous avons, à mon avis, les plus grandes chances de découvrir des fractions de la Home Fleet
En conséquence, les sous-marins U-56 et U-69 furent envoyés dans ces parages.
Le 30 octobre 1939, l'U-56 envoya le message suivant:
"10 heures, Rodney, Nelson, Hood et dix destroyers dans le carreau 3-492, route au 240. Lancé trois torpilles. Non fonctionnement de la mise à feu."
L'équipage du sous-marin entendit les trois torpilles frapper la coque du Nelson, mais elles n'explosèrent pas. Après cet échec, si décevant, le commandant, qui n'avait pas hésité à attaquer malgré les douze destroyers d'escorte, fut si déprimé que je me vis obligé de l'enlever du front pour l'employer, en Allemagne, à l'entraînement des nouveaux équipages.
Ce jour-là, Churchill se trouvait à bord du Nelson: je me souviens qu'un journal confirma le fait à l'époque du procès de Nuremberg.
Ce raté des trois torpilles fut assurément, pour nous, un extraordinaire coup de malchance, mais l'idée d'envoyer deux sous-marins à l'ouest des Orcades était juste.
Inversement, ce raté fut assurément, pour les Alliés, un extraordinaire coup de chance. Sans Churchill qu'elle aurait été l'issue de la guerre ?

Bien cordialement,
Francis.

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