Le Blitz de Londres vu par les Belges - Histoire(s) de la Dernière Guerre - forum "Livres de guerre"
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Histoire(s) de la Dernière Guerre / collectif

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-1Au sommaire du n° 8 de Francis Deleu

Le "Blitz" de Londres vu par les Belges de Francis Deleu le samedi 27 novembre 2010 à 21h20

Bonsoir,

Accordons une mention spéciale à Xavier Tracol pour son article : Le "Blitz" - La Grande-Bretagne sous les bombes. Le lecteur disposera d'une ressource documentaire exceptionnelle tant sur le bilan des bombardements que sur les moyens mis en œuvre pour parer aux raids allemands ou pour secourir les sinistrés. Le lecteur trouvera également, outre de nombreuses photos inédites, un tableau exhaustif de toutes le villes concernées (dates des raids, victimes, destructions...) sans oublier le "blitz" méconnu de la ville de Belfast en Irlande.

Churchill, le 12 avril 1941 proclamait : Je vois les ravages causés par les bombes ennemies; mais je vois aussi, parmi les ruines, à côté de la destruction, des yeux souriants où se reflètent le calme, la confiance et la bonne humeur ; des yeux où brille la certitude de défendre une cause plus haute et plus grande que tous les buts personnels, quels qu’ils soient... Je vois dans ces yeux l’esprit d’une nation indomptable.

Les témoignages des Belges de Londres confirment ces belles paroles de Churchill. Ceux-ci ne cachent pas leur admiration pour le flegme des Britanniques. Alors que le quartier où ils résidaient avait été réduit en cendres sous les bombes, ils s'en vont vaquer tranquillement à leurs occupations ordinaires comme si de rien n'était.

Churchill ne manquait d'humour féroce : Un jour, alors qu' Hubert Pierlot (Premier ministre belge) venait de féliciter Churchill de ne faire bombarder que des objectifs militaires, ce dernier aurait répondu en bougonnant : "Nous n'avons pas assez de munitions pour faire autrement...mais après le travail, le plaisir viendra".

C'est dans la nuit du 15 au 16 novembre 1940 que le sénateur belge Léon Dens trouva la mort sous un bombardement particulièrement violent. Ecoutons Marcel-Henri Jaspar, Ministre plénipotentiaire auprès du Gouvernement tchécoslovaque à Londres :
Le vendredi 15 novembre, à l'occasion de la fête du Roi, l'ambassadeur avait réuni quelques personnalités dans ses salons. (...)
Je rentrai à pied avec le sénateur Léon Dens (...) nous nous quittâmes dans Piccadilly (...) Je ne devais plus le revoir vivant. Le soir, je fis chez moi une partie d'échecs avec un ami; c'était la dernière des "nuits du 41".
Nous allâmes nous coucher: ma femme lisait je ne sais quel roman; je la priai d'éteindre la lumière en ajoutant: "J'aimerais bien dormir avant..." - Avant quoi? Me dit-elle. "Avant la bombe qui va nous honorer cette nuit."
Mes pressentiments ne m'avaient point trompé.
La maison voisine reçut cette nuit-là un coup direct qui la pulvérisa; une partie de la nôtre s'écroula et des poutres seraient tombées sur notre lit, si elles n'avaient pas été arrêtées dans leur chute par de fortes planches, sur lesquelles, au-dessus de notre chevet, reposaient nos valises. (...) dans la rue, à quinze mètres de chez nous, je retrouvai plus tard mon blaireau et un volume des "Lundis" de Sainte-Beuve qui, s'envolant par la fenêtre de notre salle de bains, avaient suivi une invraisemblable trajectoire.
(...)
A onze heures, le 16 novembre, Gilles, le directeur du "Savoy" me téléphona : M. Dens avait été tué dans la nuit. Il n'était pas seul dans son appartement et c'est pourquoi, sachant que j'étais un ami du défunt, il s'adressait à moi et non à l'ambassade de Belgique, pour prendre les dispositions nécessaires. Je me précipitai à l'Hôtel Savoy et je fus immédiatement conduit à l'appartement qu'occupait l'ancien ministre : celui-ci gisait nu sur le plancher de sa chambre à coucher, une plaie au flanc; à deux pas de lui, le corps d'une jeune femme (….) Francine, la "petite souris" comme nous l'appelions, était méconnaissable. La bombe, les avait tué tous deux dans leur sommeil.
Bonne nuit,
Francis.

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