Un portrait peu flatteur de Hans Hausamann - Le Défi de la neutralité - forum "Livres de guerre"
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Le Défi de la neutralité / Georges-André Chevallaz

En réponse à -3 -2
-1Constatons que de Christian Favre

Un portrait peu flatteur de Hans Hausamann de René CLAUDE le jeudi 25 novembre 2010 à 11h16

Dans leur récent essai Le Général Guisan et l'esprit de résistance, Langendorf & Streit font un portrait peu flatteur de Hans Hausamann. Après avoir honnêtement rappelé que Bonjour et d'autres chercheurs le tenaient en haute estime, ils (re)posent la question:
Mais qui est ce personnage, tellement admiré après la guerre ? En fait, quelqu'un de peu recommandable, comme l'ont démontré les minutieuses recherches de Erwin Bucher qui parle d'une "miese Persönlichkeit" (personnalité douteuse). Après avoir travaillé dans l'industrie, il devient chef de presse de la Société suisse des officiers, tout en organisant une centrale privée de renseignements. Auparavant, il a flirté avec le parti national-socialiste allemand, puis avec les socialistes suisses. Il s'agite beaucoup auprès d'officiers, de parlementaires, d'industriels, s'efforçant de recueillir des renseignements de toute nature, qu'il transmet entre autres à Roger Masson. En juin 1940, il se joint au "complot des officiers" et à des hommes qui, comme Ernst et Waibel, se proposent d'"assurer une résistance armée en toutes circonstances pour le cas où une puissance étrangère poserait à la Suisse des exigences qui mettraient en danger, d'une façon ou d'une autre, son indépendance ou la dignité nationale." Les renseignements qu'il prétend obtenir de sources privilégiées, que lui seul connaît, sont en règle générale le résultat d'une lecture attentive de la presse internationale, de la collecte de rumeurs ou de ragots, le tout habilement présenté. Mais parfois il s'agit de pures inventions. C'est ainsi que le 30 juin 1940, il annonce que Hitler, Göring, Keitel, Ribbentrop, Hess et Gœbbels (...) se sont retrouvés à la chancellerie du Reich pour y discuter, entre autres, du sort à réserver à la Suisse. Or, la plupart des participants, Hitler en tête, ne se trouvent pas à Berlin ce jour-là. Waibel a d'ailleurs tenu à avertir Masson, trop confiant, que les informations fournies par Hausamann sont fréquemment peu sûres ou inexactes. Guisan lui-même se méfie également. Le 10 avril 1943, il écrit à Huber: "Leur intérêt est inégal et certains de ces rapports sont trop manifestement surchargés de remarques destinées à influencer le commandement. (p. 227-228)

Cet extrait confirme ma perception de Hans Hausamann. Je le vois comme un agent d'influence plus qu'une source fiable de renseignements, même si certaines de ses synthèses de presse ont pu être utiles à un moment ou à un autre pour éclairer le commandement suisse des tendances de fond de la politique internationale des puissances européennes.
(Les deux chercheurs rappellent également que Hausamann a aggravé les mauvaises remations entre Guisan et Pilet-Golaz.)

RC

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