Mathilde Bélard ou Lily Carré ou « la Chatte » 3ème épisode - Histoire de la Chatte - forum "Livres de guerre"
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La description du livre

Histoire de la Chatte / Gorden Young et Lily Carré

 

Mathilde Bélard ou Lily Carré ou « la Chatte » 3ème épisode de Serge Desbois le mercredi 21 avril 2010 à 15h29

…ou Marie-Madelaine du Sacré Cœur ou Lilia-Maria de Saint Dominique




Le dernier livre de la Chatte « Ma Conversion » qui traite bien sûr de sa conversion qui lui est personnelle et qui ne nous regarde pas, traite aussi de son histoire avant sa conversion et de tous les commémoratifs dans les deux monastères successifs.

Rappelons qu’après 7 ans de mariage de 1933 à 1940, elle quitte son mari pour toujours sans espoir de le revoir, pour devenir infirmière militaire sur le font français. Elle entre très précocement dans le réseau de « Résistance Interallié » qui est un réseau polonais le 16 novembre 1940 et dont elle devient le second après Armant le chef. Elle a la maîtrise de beaucoup d’argent que lui donnent les services secrets anglais.

Condamnée à la peine capitale le 7 janvier 1949, elle porte les chaînes aux pieds comme tout condamné à mort jusqu’au 2 mai où sa peine est commuée en travaux forcés à perpétuité par le Président Vincent Auriol. Le 2 janvier 1949, elle est transférée à la prison de Rennes. Elle travaille à la buanderie où elle lave le linge des détenues.

Le 2 décembre 52, elle est transférée de nouveau, à la prison de la Roquette à Paris toujours entre 2 gendarmes. Elle est sous la garde des Bonnes Sœurs gardiennes de prison. Elle subit plusieurs interrogatoires d’un commandant du Tribunal militaire. Elle renoue avec son père qui la visite mais elle n’a pas vu sa mère depuis 1941.( À noter qu’en 41, elle avait rendu visite à ses parents accompagnée de Bleicher agent de l’Abwehr, ce qui s’était mal passé. Le portrait de son frère Saint-Cyrien trône sur la cheminée.)

Les frais de justice sont payés par son père et se monte à 113 000 Francs.

Le mardi 31 mars 1953, elle qui n’était pas baptisée ( Ses parents l’avaient élevée en dehors de la religion) se surprend à « croire en Dieu ». C’est le jour de sa conversion.

Le 7 septembre1954 à 19h30, une Sœur vient lui annoncer qu’elle est « libérée » ce jour. Elle a fait 12 ans de détention.

Elle entre au Carmel d’Avignon le 7 décembre 1955 à 15h30 sous le nom de Marie Madeleine du Sacré Cœur.
Ses parents laïques, coupèrent les ponts avec elle.
C’était avant le concile de « Vatican II ». Il y avait alors 3 sortes de « Sœurs » : Les Sœurs de « Chœurs » qui avaient fait des études et qui pouvaient être fortunés. Les parents abandonnaient la fille au Carmel avec un pécule souvent élevé.
Les Sœurs « Converses » qui n’ayant pas d’instruction, s’occupaient des tâches subalternes, du potager, laver le linge etc…elles mangeaient à part.
Les Sœurs Tourières chargées aussi des tâches ingrates mais qui avaient plus de liberté.

Elle n’avait pas de fortune ; c’est un abbé qui lui avait payé son train. C’est sur l’insistance de cet abbé auprès du Carmel, qu’elle devint Sœur de « Chœur »

Et tout de suite, les ennuis commencèrent. La Mère Maîtresse la revêtit de la tenue noire des « postulantes »( elle n’employa jamais le mot de « novice »). Mais elle détestait le camail, petite cape noire. Elle l’oublia souvent, ce qui lui entraîna des remontrances.

« Quelle différence, disait-elle, entre une cellule de Carmélite et une cellule de prisonnier, entre un réfectoire de couvent et un réfectoire de prison ».

« J’ai beaucoup pleuré cet après-midi dans me cellule : j’ai faim » « Le café n’est pas distribué au Carmel ». « De là une grande lassitude physique commençait à me décourager. Je ne pourrais jamais devenir une bonne carmélite ».
« Dimanche 18 décembre 1955. Refus d’aller au réfectoire à midi. « Je suis remonté dans ma cellule » « Je suis descendu pour déjeuner il était 14 h. » « Ces Sœurs ont-elles connues de semblables mouvements de rébellions »
6 Janvier 56, elle assure le rôle de « lectrice »…. La mère supérieure l’a convoquée : « vous n’êtes pas à la Comédie Française, mais au Carmel. »
«À la messe, je suis assaillie de multiples distractions idiotes, et plus vite je chasse l’une, plus vite arrive l’autre »

« …car je n’éprouve aucune envie de prendre cet habit de « professe » (habit définitif en bure marron-chocolat)
« …(la mère prieure) Vos nombreux Pères vous ont tellement surestimé. Si vous croyez que Dieu vous a fait des grâces…ce n’était pas Dieu »

Dimanche 17 juin 56 : « Ça va mal …à en crever »
Dernière semaine de juillet, elle quitte définitivement le Carmel.

Elle se retrouve au monastère dominicain de Prouille au sud de Castelnaudary dans l’hôtellerie du monastère. Le Père Supérieur ne veut pas la garder parce qu’elle ne peut pas payer. Grâce au Père Aumônier, elle reste.
Elle aurait pu aller chez sa tante dans le Jura mais celle-ci refuse de la recevoir prétextant que les Résistants de l’endroit pourraient « lui faire du mal ».

Le 3 mars 1957 sa pension de veuve de guerre est arrivée. Et oui ! Elle a une pension de veuve de guerre, maintenant qu’elle n’est plus déchue de ses droits civiques et n’étant pas divorcée. Son mari qu’elle a abandonné en 1940, a été tué à Monte Cassino dans le corps expéditionnaire d’Italie. Elle perçoit la solde entière du grade de capitaine jusqu’à la fin de ses jours. Elle a enfin une source de revenu appréciable.

Le samedi 20 avril 1957 elle devient Sœur Tertiaire sous le nom de Lilia-Maria de Saint Dominique.
Moins tenue qu’au Carmel, elle se balade à Carcassonne, à la Sainte-Baume, à Lourdes.
Elle retourne à Paris pour quelques mois à l’appel d’un Père dominicain (?)
Elle renoue avec ses parents.

Le 3 août 58 lors d’une messe à Prouille, elle quitte son état de « Novice » pour « Professe » à la demande du Père Aumônier.

Et puis coup de tonnerre ! Elle a fait paraître un livre en juin 1959 remanié par quelque auteur gravitant autour de l’éditeur : « J’ai été la Chatte » où elle dit presque tous.

Le Père Supérieur et le Père aumônier la chasse et lui demande de ne plus revenir à Prouille.

L’expérience dominicaine est achevée et « la Chatte » est devenue une citoyenne civile comme toutes les autres.

Elle a vécu à Paris voyageant souvent en particulier en Suisse chez son ami le journaliste Schellenberg.
Internet l’a fait mourir dans les années 78. Mais rien n’est moins sûr.
Elle a fait paraître une 2ème mouture de son livre en 1975 « On m’appelait la Chatte ». Mais devenu presque aveugle, c’est encore une version bien remaniée.
Le livre le plus authentique est un dérivé de celui de l’abbé Guillaume correspondant à la commission d’Histoire de la 2ème guerre mondiale décédé entre-temps et repris par Gordon Young. Seul livre se rapprochant de la vérité.










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