Bonsoir,
L'esquive de Weygand ? L'une des esquives de Weygand.
Ainsi, lors des préparatifs américains pour un éventuel débarquement en AFN, tous les regards se portèrent vers Weygand. Les Américains estimaient que Weygand était le seul à entretenir l'espoir d'une rentrée en guerre. En outre, le prestige de Weygand était tel que l'Armée d'Afrique le suivrait d'un seul homme. Toutefois, pour s'en assurer, Roosevelt fit parvenir à Weygand un lettre qui lui demandait s'il consentirait à assumer la Direction de l'Empire dans certaines éventualités qui étaient:
1. La mort ou la disparition du maréchal Pétain;
2. la menace imminente d'une invasion allemande de l'Afrique du Nord à travers l'Espagne;
3. la possibilité d'utilisation de la flotte française par les Allemands;
4. l'utilisation des bases africaines par les Allemands directement ou indirectement.
Weygand "déclina d'accorder aucune considération à l'idée de prendre une action personnelle touchant l'Afrique du Nord. Il n'était plus qu'un citoyen privé sans aucune fonction politique. Il était totalement loyal au maréchal et si la France avait le malheur de perdre les services du maréchal, lui, Weygand n'aurait aucune occasion de servir son pays sous le successeur légalement désigné du maréchal."
Non content de décliner les propositions de président Roosevelt, Weygand s'empressa d'aller se plaindre auprès de Pétain des pressions américaines qu'il venait de subir.
L'ambassadeur des Etats-Unis à Vichy, télégraphia à Vichy:
L'Amérique ne peut espérer une coopération quelconque de Vichy pour exclure l'Axe de l'Afrique du Nord au cas où l'Allemagne déciderait d'avancer dans cette direction.
En réalité, Washington réalisa qu'il avait misé sur le mauvais cheval.
Bien cordialement,
Francis.