Guy est arrêté le 13 octobre 1940 pour distribution de tracts et collage de papillons. Il brave par là les interdits de l'occupant, dont les tracts dénoncent les laquais vichyssois -lesquels sont les instruments de l'arrestation.
Les idéologues tendance Berlière ont certes des formulations excessives : ils transforment volontiers le pacte germano-soviétique en une alliance, la tentative de reparution légale de l'Huma en une collaboration. Ils font preuve d'une partialité outrageuse et outrageante en oubliant que Munich a précédé le pacte et qu'un seul parti l'a condamné... celui de Môquet... bon d'accord il avait 14 ans : alors disons celui du cheminot-député Prosper Môquet.
René Claude, au rapport ! trouvez-nous ça dans la plaquette !
N'empêche que les tracts et papillons en question n'appelaient pas clairement, c'est le moins qu'on puisse dire, à une mobilisation patriotique "boutant l'occupant dehors et après on s'occupera de nos affaires entre nous"... Et surtout, ce qui doit mobiliser, chez nous autres historiens, toutes les capacités de vigilance et de résistance, cette situation triste, ambiguë, coincée des communistes français (et mondiaux) a été ensuite gommée -comme elle l'a été encore en 2007 dans les opportunistes célébrations sarkozyennes.
Cependant, après le 22 juin 1941, même un Berlière ne nie pas que le PCF pratique la mobilisation patriotique. Alors sa présentation du fusillé Môquet comme un stalinien apatride ne rêvant que de révolution mondiale est simplement vomitoire (évidemment mon vocabulaire serait plus indulgent si le sien était plus retenu).
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