Le statut des Juifs d'octobre 40 fut un mal pour un bien, comme le CGQJ, comme le second statut des juifs de juin 41, comme les accords Bousquet-Oberg, comme le troc de Bousquet du 2 juillet...comme l'armistice, surtout.
C'est parce qu'il a compris cela que Léon Poliakov a pu dire que "Du sort relativement plus clément de la communauté juive de France, Vichy fut en fait le facteur prépondérant".
Prenez, par exemple la PQJ, la police aux questions juives, instituée pour être dirigée par Vallat en 41. Vient avril 42 : Dannecker devient autoritaire et ne supportant plus Vallat qui lui refuse trop exige son remplacement par un homme qui a sa confiance. Ce sera Darquier, dit de Pellepoix, trop dangereux aux yeux de Laval pour qu'on lui laisse diriger la PQJ. Celle-ci sera supprimée et remplacée par la SEC, dépourvue de pouvoirs de police. Quant à Darquier, Pétain ne le rencontre qu'une fois et il lui dit : "J'entends trop parler de vous M. le bourreau".
Un mal pour un bien : n'est-ce pas tout Vichy ? |