Le départ... - Histoire(s) de la Dernière Guerre - forum "Livres de guerre"
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La description du livre

Histoire(s) de la Dernière Guerre / collectif

En réponse à -5 -4 -3 -2
-1La fleur au fusil de Francis Deleu

Le départ... de Untel45 le dimanche 22 novembre 2009 à 18h57

Toujours du même piuopiou de 1914 devenu poilu dès 1915.

"Du samedi 8 au dimanche 9 août 1914.
Coucher à même le plancher. Réveil à trois heures vingt. Présence exigée à cinq heures dans la cour du quartier pour le lever du drapeau accompagné par un refrain de la Marseillaise. La population est devant la grille de la caserne. Cette fois, le son du clairon indique le rassemblement et le départ. De part et d’autre de la colonne, les hommes se découvrent, les femmes pleurent, les enfants, qui prennent cela pour une fête jouent et courent dans les rues. La troupe passe devant la maison du colonel du régiment ; il est au balcon entouré de sa famille qu’il va bientôt quitter pour nous conduire à la victoire. À l’aube, on s’arrête devant la gare et la foule qui est déjà fatiguée ou à moitié endormie assiste à cette pause avec calme. Puis, le clairon sonne à nouveau alors, sac au dos, les troupiers partent prendre le train. Les colonnes passent devant une foule en délire qui est composée de pères, de mères, de frères et sœurs, d’épouses, d’amantes et d’amis. Dans le train de marchandises qui a été aménagé pour la troupe, on chante à tue tête tout au long du parcours des intonations nationalistes. Le long de la voie, les travailleurs des champs comme les citadins acclament frénétiquement ceux qui vont porter la liberté aux peuples d’au-delà du Rhin et auxquels ils vont d’abord faire la guerre. C’est la cité de Carcassonne avec la plaine et le terroir plein de vignes. Narbonne et Béziers qui font saigner le cœur des camarades nés dans ces régions qu’ils ne reverront peut-être plus. Puis, c’est Avignon, Lyon et Dijon où on a droit à un café chaud. En résumé, c’est partout un grand enthousiasme et un formidable dévouement des dames et des jeunes filles de France chargées d’apporter à boire aux soldats durant ces quarante-huit heures de voyage en chemin de fer. Enfin, le 9 août à onze heures du soir, on arrive à Hymont-Mattaincourt où nous couchons dans une grange".

Très amicalement.
Adrien

*** / ***

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