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Edition du 28 août 2009 à 18h09

Site personnel de F. Delpla, Historien 1939-45 / François Delpla

En réponse à -8 -7 -6 -5* -4 -3 -2 -1*

Je souscris ! de françois delpla le vendredi 28 août 2009 à 17h52

... certes pas financièrement, mon éditeur râlerait !

Mais je suis ravi de constater qu'Olivier peut avoir de l'humour d'une part, et ne pas moisir trop longtemps dans une diversion, de l'autre. De surcroît, si un livre contribue à cerner rigoureusement le rôle de la Milice et à le distinguer de celui d'officines plus organiquement inféodées à l'occupant, c'est bien le mien.

Je rappellerai que mon site est, lui, gratuit, et que le chapitre final, donnant la clé de l'énigme, y est reproduit :

La présence de Schmidt sur la scène du crime est certes un argument de poids, et même décisif, mais ce n'est pas le seul; il y a tout de même un télégramme à Abetz de son ministère, fin mai, donnant le mode d'emploi (livraison à Vichy, pour qu'il les tue, de Mandel, Blum et Reynaud en s'arrangeant pour qu'il ne les "laisse pas courir", càd les garde en mains miliciennes jusqu'à leur exécution) de la part, explicitement, du Führer.

Et c'est bien normal. Un Juif bras droit de Clemenceau en 1918 et tête de file, communistes exceptés, de la classe politique française opposée au nazisme, c'est, et serait, mutatis mutandis, dans tous les pays, une personnalité dont on s'occupe au niveau gouvernemental. Si quelque sous-fifre avait pris, s'agissant d'un captif d'un tel niveau, une initiative assassine, il n'aurait pas fait de vieux os dans ses fonctions; et la chose n'est même pas, sous le nazisme, en pleine guerre, concevable.

Il y a ensuite la comédie consistant à incarcérer Mandel quelques heures à la Santé et à faire signer la levée d'écrou par Knipping (bras droit de Darnand en zone nord) sans pour autant le laisser disposer une minute du prisonnier : si ce n'est pas mouiller quelqu'un, ça, c'est quoi ? Et évidemment Knipping comme Darnand sont coincés par leur choix milicien lui-même, qui postule que l'Allemagne est à tout prendre moins dangereuse pour la France que le communisme dont de Gaulle n'est que le faux-nez : un choix irréversible, du moins suffisamment pour qu'au lendemain du meurtre on se le laisse mettre sur le dos.

*** / ***

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