De Brinon a écrit ses « Mémoires » en 45/46 alors que les événements auxquels ils se rapportent sont proches. Donc dans les chiffres qu’il annonce, il se trompe ou il ment.
Il dit qu’il a connu Heydrich lorsqu’il a contribué à faire libérer des camps Louis de Rothschild. Or ceci se passait en 1938 comme le souligne Jacques et que semble confirmer Google.
Quand De Brinon rappelle que Heydrich et Bousquet ont déjeuné ensemble vers 1941, il y a 4 ans que De Brinon connaissait Heydrich (page 149). Un Bail ! Depuis 1938 Heydrich adjoint de Himmler avait confirmé ses exactions.
De Brinon se rend en octobre 1941 au quartier général de Hitler à Rastenburg pour rencontrer De Ribbentrop. Rastenburg est à 570 km de Berlin, la même distance que Paris-Bordeaux. Il a pris une voiture à la gare de Köningberg pour se rendre à Rastenburg : Il annonce 325 km. Or Il n’y a que 90 km en ligne droite ; le temps a dù lui paraître bien long ( page 84).
« Le quartier général n’aura pas changé d’endroit pendant toute la guerre contre la Russie » dit-il mais il était relativement proche de Berlin et bien loin des plaines d’Ukraine.
En septembre 1944, Il se vante d’avoir présenté 600.000 dossiers, pour défendre nos compatriotes devant les autorités allemandes. Or il y a eu environ 140.000 déportés et 4.000 fusillés en France, ce qui est déjà un chiffre considérable (page 238 ).
« 80% des déportés sont coupables de délits de droit commun et de rien d’autre » dit-il page 236. Il faudrait estimer à plus de 4.000.000 de déportés en Europe simplement pour des crimes et des délits de droit commun. Incohérent !
Il aurait fallu lui montrer ses terribles absurdités. |