La rencontre Heydrich - de Brinon - Mémoires - forum "Livres de guerre"
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Mémoires / Fernand de Brinon

En réponse à -3 -2
-1Canaris et...Ferdinand de Brinon de Daniel Letourneau

La rencontre Heydrich - de Brinon de Francis Deleu le lundi 23 mars 2009 à 19h13

Bonsoir,

Les deux hommes - Heydrich et de Brinon - se rencontrent pour le première et unique fois, à Paris, à l'occasion de la nomination de Bousquet au poste de Secrétaire général à la Police. La rencontre a lieu fin mai - début juin. "Trois jours plus tard, écrit de Brinon, il sera assassiné". (le 4 juin 1942)

Plutôt que de vous narrer l'entretien,l'atmosphère de l'époque.... je confie ce soin à de Brinon lui-même - pages 148 et 149 de ses "Mémoires"
Pour procéder avec solennité à l'installation d'Oberg, Heydrich, grand chef des SD, le collaborateur le plus immédiat d'Himmler, vient à Paris. Physiquement, il ressemble un peu à Bousquet : grand, sportif, plein d'allant, intelligent, connaissant bien les questions de police générale. Il est certes très dur, quoique capable de mesures de clémence. Il dut avoir une sorte de penchant pour Bousquet qui se présentait à lui plein de bonne volonté, affirmant son désir de collaboration avec les autorités allemandes afin de lutter contre le communisme. Bousquet professe, en paroles tout au moins, une grande admiration pour le courage de la SS. Heydrich installé avenue Foch, chez Knochen, demande à me voir. Au cours de la conversation il m'apprend que Bousquet désire un rendez-vous avec lui et qu'il est d'ailleurs tout disposé à le lui accorder.
Je ne connaissais pas Heydrich. Son nom a été prononcé devant moi pour la première fois par Ribbentrop à l'occasion des démarches que je faisais pour la libération de Louis de Rothschild.
C'était à Vienne, au lendemain du plébiscite et Laval m'avait téléphoné de Paris, pour me dite qu'Edouard de Rothschild suppliait qu'on intervint en faveur de son cousin. Laval, ne connaissant en Allemagne personne qu'il put toucher, me dit-il, s'adressait à moi.
J'avais eu d'abord à faire à Himmler qui me déclara :
« Vous pouvez rassurer votre Rothschild. Son cousin sera bien traité, mais il est Juif comme un autre Juif... »
Une autre démarche fut nécessaire quelques mois plus tard, à Berlin. Pierre Benoît m'accompagnait. C'est alors que Ribbentrop me parla d'Heydrich qui intervint avec une grande gentillesse et nous donna gain de cause. Mais je ne l'avais pas rencontré.
Heydrich est tel que je peux m'y attendre sachant ce que je sais de lui. Il est sympathique. Je lui dis du bien de Bousquet le lendemain et ils déjeuneront ensemble.
Les deux hommes se plaisent. Bousquet dresse un programme d'action pour la lutte contre le terrorisme. Il aborde avec patriotisme le souci de l'indépendance administrative française et propose que les arrestations dans ce domaine soient faites par la police française et que les délinquants soient jugés par nos juridictions.
Heydrich en accepte le principe et en parlera à Berlin. Il est d'accord pour jeter les bases dl une collaboration confiante et lui propose de venir lui rendre visite en Allemagne. Heydrich rentre à Berlin, voit Himmler, obtient de lui la ratification de l'entente avec Bousquet et que de nouveau la plus grande liberté soit accordée à la police française. C'est pour nous une amélioration énorme. Heydrich part ensuite pour la Bohême-Moravie. Trois jours plus tard, il sera assassiné.
L'entretien de juillet 43 avec Goebbels ? Je vous demanderai de patienter... le temps de vaquer à quelques occupations avant de poursuivre la lecture des "Mémoires".

Bien cordialement,
Francis.

PS. Jacques nous communiquait ici la publication de larges extraits du livre de Bernard Ullmann : Lisette de Brinon, ma mère

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 bidouillé par Jacques Ghémard le 1 1 1970  Hébergé par PHP-Net PHP-Net  Temps entre début et fin du script : 0.01 s  5 requêtes