Bonsoir,
Lorsque la réalité d'Auschwitz s'imposa au fil du décryptage des messages allemands, des missions secrètes, des rapports sans équivoque et plus particulièrement des photographies aériennes confirmant la présence des crématoires, Churchill aurait demandé d'entreprendre un action de bombardement du camp. Une étude de faisabilité montra que les résultats d'un tel raid étaient loin d'être acquis.
Bombarder le camp aurait abrégé le calvaire de la plupart des détenus mais aurait également été un prétexte pour la propagande allemande qui aurait associé les Alliés à leur folie exterminatrice.
Bombarder les voies d'accès aurait prolonger le calvaire des déportés entassés dans des wagons à bestiaux.
Tim Larribau dans son article montre également qu'une opération aéroportée n'était pas non plus une option viable. Il estime que pour envisager la libération d'un seul camp, une division aéroportée de 10.000 hommes aurait quelques chances d'investir un camp moyennant de lourdes pertes. Mais après ? Ou aller ?
L'historien Michael Marrus rétorque à ceux qui intentent un procès pour non-assistance à peuple en danger ou qui font la morale aux Alliés qui ne sont pas intervenus à l'époque :
Si l'Holocauste fut effectivement sans précédent, il n'existait pas à l'époque, de système de référence sur lequel se baser, ni de guide pour décider des actions à entreprendre, et personne n'y voyait vraiment clair.
Nous pourrions tout aussi bien reprocher à la Résistance de n'avoir rien entrepris pour stopper un convoi au départ du pays d'origine en territoire connu et moins hostile pour les déportés qui parviendraient à s'échapper et se fondre dans la nature. Une seule exception :
le XXe convoi parti de Malines (Belgique) vers Auschwitz.
Ou encore ! Mais est-ce un bon exemple :
Les priorités de la Wehrmacht
Bien cordialement,
Francis.