La description du livre
Et les autres livres cités
La description de ce livre
La description de ce livre
| | Freefrench / Jacques GhémardEn réponse à Camille Huysmans et les autres de Francis Deleu le jeudi 06 décembre 2007 à 19h02Bonsoir,
Que Camille Huysmans ait écrit dans " La France libre" ne m'étonne qu'à moitié. Les quelques textes en ma possession ont peut-être été publié dans la revue. Je reste cependant disposé à accorder des années de gratitude à celles et ceux qui en dénicheraient d'autres.
Par ailleurs, la biographie d'André Labarthe publiée par Wikipedia relance les rumeurs sur son appartenance (ou non) aux services secrets soviétiques.
Portrait par Raymond Aron : André Labarthe me séduisit. Il parlait de tout et de rien, d'abondance, avec charme. Il évoquait, de temps à autre, ses talents de violoniste, enfant virtuose quand il avait huit ans. Fils d'une mère très pauvre (femme de ménage), peut-être d'un père illustre (on murmurait Maeterlinck), il excipait volontiers de ses titres de scientifique. Il avait appartenu au Cabinet de Pierre Cot, ministre de l'Aviation dans le gouvernement du Front populaire; il passait pour un homme de gauche. Parmi les ralliés de 1940, il faisait figure d'une personnalité de premier ordre, une brillante carrière lui était ouverte dans le mouvement gaulliste. Il gaspilla ses chances par excès d'ambition, par ce que je puis appeler son anormalité, par sa propension à la paranoïa, à des propos rarement exacts, presque toujours flottant quelque part entre le vrai et le faux. Quand je le rencontrai, il entretenait d'excellentes relations avec le Général. A l'occasion du premier incident sérieux, à savoir l'arrestation de l'amiral Muselier par la police anglaise pour avoir divulgué les secrets de l'expédition de Dakar, il réagit avec résolution, avec une certaine noblesse. Il rendit visite au Général et se porta garant de son ami Muselier; le Général apprécia cette attitude qui, pour une fois, n'obéissait à aucun calcul politique.
Bien longtemps plus tard, en 1979 ou 1980, Henri Frenay m'affirma que Labarthe avait avoué, avant sa mort, qu'il appartenait aux services secrets de l'Union soviétique. Je ne parviens pas à le croire. Pourquoi, agent soviétique, aurait-il gâché l'occasion de recueillir, dans les Forces françaises libres, des informations ? Ses démarches désordonnées, son agitation permanente, les propos qu'il tenait dans les salons, son penchant à l'imagination plus encore qu'au mensonge, rien de tout cela ne s'accorde avec la conduite d'un agent soviétique. (Mémoires, p. 170/171) Raymond Aron note - sans y croire - que Labarthe aurait pu devenir agent soviétique après la guerre ... par dépit de ses échecs !
Outre Labarthe et Aron, l'équipe de "permanent" de la revue " La France libre" comptaient également deux autres personnages haut en couleur et au passé énigmatique. Nous y reviendrons dans une prochaine contribution.
Bien cordialement,
Francis. |
*** / *** lue 2409 fois et validée par LDG |
| | |
|
|