Mémoires et Histoire : inquiétude des chercheurs - A livre ouvert ... - forum "Livres de guerre"
Pour profiter de
tous les avantages
de ces pages, vous
devez accepter
les cookies



Forum
des livres, revues, sites, DVD, Cd-rom, ... , sur la 2e Guerre Mondiale, de 1870 à 1970
 
 Le débat sur ce livre
 
 L'accueil
 Le menu
 Le forum
 Les livres
 Ajouter un livre, ...
 Rechercher
 Où trouver les livres ?
 Le Glossaire
 Les points
 Les pages LdG
 L'équipe
 Les objectifs
 La charte
 Droit de réponse
 L'aide
 
 
 

 


La description du livre

A livre ouvert ... / les contributeurs de "Livres de Guerre"

 

Mémoires et Histoire : inquiétude des chercheurs de René CLAUDE le samedi 27 octobre 2007 à 11h00

Le site anciencombattant.com a relayé le 5 octobre 2007 la lettre de chercheurs inquiets diffusée par l'AFP :

Par Omar Carlier, professeur à l'université Paris-VII ; Jean-Charles Jauffret, professeur à l'Institut d'études politiques (IEP) d'Aix-en-Provence et à l'université de Montpellier-III ; Gilles Manceron, historien ; Gilbert Meynier, professeur émérite à l'université Nancy-II ; Eric Savarese, maître de conférences en science politique à l'université de Perpignan ; Sylvie Thénault, chargée de recherches au CNRS.

François Fillon, premier ministre, a annoncé le 25 septembre, la création en 2008 d'une Fondation pour la mémoire de la guerre d'Algérie, en application de l'article 3 de la loi du 23 février 2005 portant "reconnaissance de la nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés".
L'enjeu de sa création est considérable, dans un contexte où les recrutements au CNRS et à l'université n'offrent que des débouchés insuffisants aux jeunes docteurs et où les chercheurs sont de plus en plus appelés à répondre à des appels d'offres ou à se porter candidats à diverses bourses et subventions : cette Fondation disposera-t-elle de postes de chercheurs et de crédits destinés au financement de travaux indépendants ?
Mais quelle indépendance espérer alors ? Car une « fondation pour la mémoire » n'est pas une « fondation pour l'histoire ». Les historiens ne sont pas là pour entretenir une quelconque nostalgie, ni produire des travaux se pliant aux seuls souvenirs de témoins.
Nous nous interrogeons en particulier sur le rôle qu'y joueront les associations qui ont promu la loi du 23 février 2005 : n'oublions pas que cette loi a rendu hommage à une seule catégorie de victimes en ignorant et passant sous silence d'autres victimes de la guerre d'indépendance.
Il est temps, pourtant, de cesser de rejouer la guerre d'hier et que la recherche emprunte une voie transnationale, en mêlant chercheurs des deux rives de la Méditerranée.
Il est temps d'en finir avec la « guerre des mémoires ».
Il faut construire une histoire partagée, fondement indispensable d'une relation apaisée entre les descendants de familles héritières de mémoires contradictoires. Il nous paraît essentiel de continuer à écrire l'histoire et d'affirmer notre foi dans la lutte contre les simplismes, où qu'ils se situent.
Pour toutes ces raisons, nous exprimons la plus vive inquiétude à l'annonce de cette Fondation et nous nous engageons à rester vigilants sur sa mise en oeuvre.

*** / ***

lue 952 fois et validée par LDG
 
décrypter

 



Pour contacter les modérateurs : cliquez !

 bidouillé par Jacques Ghémard le 1 1 1970  Hébergé par PHP-Net PHP-Net  Temps entre début et fin du script : 0.02 s  5 requêtes