le Glossaire de Francis a trouvé : - | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
|
CNRS - Centre national de Recherche scientifique - France |
Dans ce texte : Mémoires et Histoire : inquiétude des chercheurs de René CLAUDE le samedi 27 octobre 2007 à 11h00
Le site anciencombattant.com a relayé le 5 octobre 2007 la lettre de chercheurs inquiets diffusée par l'AFP :
Par Omar Carlier, professeur à l'université Paris-VII ; Jean-Charles Jauffret, professeur à l'Institut d'études politiques (IEP) d'Aix-en-Provence et à l'université de Montpellier-III ; Gilles Manceron, historien ; Gilbert Meynier, professeur émérite à l'université Nancy-II ; Eric Savarese, maître de conférences en science politique à l'université de Perpignan ; Sylvie Thénault, chargée de recherches au CNRS.
François Fillon, premier ministre, a annoncé le 25 septembre, la création en 2008 d'une Fondation pour la mémoire de la guerre d'Algérie, en application de l'article 3 de la loi du 23 février 2005 portant "reconnaissance de la nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés".
L'enjeu de sa création est considérable, dans un contexte où les recrutements au CNRS et à l'université n'offrent que des débouchés insuffisants aux jeunes docteurs et où les chercheurs sont de plus en plus appelés à répondre à des appels d'offres ou à se porter candidats à diverses bourses et subventions : cette Fondation disposera-t-elle de postes de chercheurs et de crédits destinés au financement de travaux indépendants ?
Mais quelle indépendance espérer alors ? Car une « fondation pour la mémoire » n'est pas une « fondation pour l'histoire ». Les historiens ne sont pas là pour entretenir une quelconque nostalgie, ni produire des travaux se pliant aux seuls souvenirs de témoins.
Nous nous interrogeons en particulier sur le rôle qu'y joueront les associations qui ont promu la loi du 23 février 2005 : n'oublions pas que cette loi a rendu hommage à une seule catégorie de victimes en ignorant et passant sous silence d'autres victimes de la guerre d'indépendance.
Il est temps, pourtant, de cesser de rejouer la guerre d'hier et que la recherche emprunte une voie transnationale, en mêlant chercheurs des deux rives de la Méditerranée.
Il est temps d'en finir avec la « guerre des mémoires ».
Il faut construire une histoire partagée, fondement indispensable d'une relation apaisée entre les descendants de familles héritières de mémoires contradictoires. Il nous paraît essentiel de continuer à écrire l'histoire et d'affirmer notre foi dans la lutte contre les simplismes, où qu'ils se situent.
Pour toutes ces raisons, nous exprimons la plus vive inquiétude à l'annonce de cette Fondation et nous nous engageons à rester vigilants sur sa mise en oeuvre. *** / *** |