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| | Le massacre de Katyn / Victor ZaslavskyEn réponse à -7 -6 -5 -4 -3 -2 Précisions sur le nombre de fusillés polonais de Francis Deleu le vendredi 19 octobre 2007 à 15h48Bonjour,
Pour éviter que l'on ne crie au complot vaticano-polonais, publions ci-dessous, in extenso, la lettre du président du Comité pour la Sécurité d'Etat auprès du Conseil des ministres de l'URSS (A. Chelepine) au premier secrétaire du PCUS (Khrouchtchev)
NB : les chiffres ont été soulignés par mes soins. Ultra secret
3 mars 1959 Au camarade Khrouchtchev N.S.
Le Comité pour la Sécurité d'Etat auprès du Conseil des ministres de 1'URSS conserve depuis 1940 des fiches individuelles et d'autres documents sur des prisonniers et officiers internés, gendarmes, agents de police, propriétaires terriens etc., représentants de la Pologne ex-bourgeoise fusillés cette année-là. D'après les dispositions de la troïka spéciale du NKVD de 1'URSS, 21.857 hommes furent exécutés dont : 4.421 dans le bois de Katyn (province de Smolensk), 3.820 dans le camp de Starobielsk près de Kharkov, 6.311 dans le camp de Ostachkov (province de Kalinine) et 7.305 fusillés dans les autres camps et dans les prisons d'Ukraine occidentale et de Biélorussie occidentale.
L'ensemble de l'opération d'élimination des personnes susmentionnées a été menée d'après les délibérations du CC du PCUS du 5 mars 1940. Les détenus ont été condamnés à la peine maximale d'après des fiches individuelles archivées, relatives à leur statut de prisonniers de guerre et d'internés en 1939.
A partir du moment où l'opération ci-dessus a été effectuée, c'est-à-dire à partir de 1940, aucune information n'a été fournie à personne sur ces faits et toutes les fiches individuelles, au nombre de 21.957, sont conservées dans un local scellé.
Pour les organismes soviétiques, ces fiches individuelles ne représentent aucun intérêt opérationnel ni aucune valeur historique. Il est difficile qu'elles puissent avoir un intérêt effectif pour nos amis polonais. Au contraire, un cas imprévisible peut mener à la révélation de l'opération réalisée, avec toutes les conséquences désagréables pour notre Etat. D'autant plus qu'en ce qui concerne les exécutions dans le bois de Katyn, il existe une version officielle, confirmée par une enquête menée par les organismes du pouvoir soviétique en 1944 par la commission appelée "Commission spéciale pour la vérification et l'enquête sur l'exécution réalisée par les envahisseurs nazis des officiers polonais prisonniers de guerre dans le bois de Katyn".
D'après les conclusions de cette commission, tous les polonais liquidés sont considérés comme éliminés par l'occupant allemand. Les données de l'enquête ont eu à l'époque une large diffusion dans la presse soviétique et étrangère. Les conclusions de la commission se sont profondément enracinées dans l'opinion publique internationale.
Sur la base de cet exposé, il résulte qu'il serait opportun de détruire toutes les fiches individuelles sur les personnes fusillées en 1940 durant l'opération susmentionnée. Afin de répondre aux éventuelles demandes d'informations du CC du PCUS ou du gouvernement soviétique, il est possible de garder les protocoles de la séance de la troïka du NKVD de l'URSS, qui a condamné les personnes concernées à l'exécution et les actes relatifs à l'exécution des décisions de la troïka.
Ces documents sont en nombre restreint et peuvent être conservés dans un dossier spécial.
Joint en annexe la proposition de délibération du CC du PCUS.
Le président du Comité pour la Sécurité d'Etat auprès du Conseil des ministres de l'URSS
A. Chelepine
Poursuivons en reproduisant la proposition de délibération dont il est question ci-dessus : PropositionUltra secret Délibération du Présidium du CC du PCUS
Autoriser le Comité pour la Sécurité d'Etat auprès du Conseil des ministres de l'URSS à détruire tous les documents relatifs à l'opération menée conformément à la délibération du CC du PCUS du 5 mars 1940, excepté les protocoles de la séance de la troïka du NKVD de l'URSS. Source : Annexes 13, pp 169 à 171 du livre en marge.
Bien cordialement,
Francis. |
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