Rien à voir, en effet - A livre ouvert ... - forum "Livres de guerre"
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A livre ouvert ... / les contributeurs de "Livres de Guerre"

En réponse à -5 -4 -3 -2
-1Merci Nicolas.... de 13emeDBLE

Rien à voir, en effet de Nicolas Bernard le vendredi 14 septembre 2007 à 18h55

> D'ailleurs, vos connaissances me manquent sur le forum
> susvisés

Ah, c'est dur, hein ? ;-)



> pour combattre une tendance à renvoyer tout le
> monde "dos à dos" alors qu'il n'y avait rien d'identique
> entre l'arrivée de l'Armée Rouge en Prusse Orientale et
> celle des SD Kommandos en Ukraine ou biélorussie...
> C'était téléologiquement et ontologiquement différent.

Ouaip, ça n'a même aucun rapport, hormis que les deux armées occasionneront un grand nombre de victimes. Il n'y a pas, chez l'U.R.S.S. vis-à-vis de l'Allemagne et des puissances de l'Axe, de volonté d'exterminer une communauté, de la réduire en esclavage. Les atrocités soviétiques, indéniablement nombreuses, procèdent à la fois d'une volonté de vengeance, des frustrations (pas uniquement sexuelles) découlant du mode de vie chaotique des soldats de l'Armée rouge, et au printemps 1945 d'une stratégie assez délibérée de laisser-aller de la part de la STAVKA.

Le calcul de Staline et de certains généraux soviétiques est très simple. La fin de la guerre se rapprochant, le territoire soviétique étant libéré, il faut raviver l'ardeur combative du Frontovik. Les Allemands doivent être haïs parce qu'il reste encore à les vaincre. La haine se nourrit du rappel des atrocités nazies, et la libération des camps la favorise. Il convient également de distribuer certaines récompenses que l'Etat ne sera pas en mesure d'offrir, d'où les viols et le pillage. Enfin, il faut favoriser l'exode des populations civiles allemandes, ce qui dépeuple certains anciens territoires litigieux de leurs minorités allemandes et favorise le remodelage frontalier, outre de compliquer le repli de la Wehrmacht. C'est la réplique du Tamerlan soviétique au Genghis Khan nazi : la peur devient une politique. Rien de commun, toutefois, avec une tentative de génocide, ou même le massacre de Nankin commis par les Japonais. Les exactions en sont bel et bien : il n'y a pas d'ordre de commettre des meurtres, des viols, des pillages, mais une approbation tacite de certaines autorités supérieures.

Ladite approbation ne durera pas. Dès le mois d'avril, Staline revient à une plus grande modération, et l'Armée rouge réamorce une reprise de la discipline. C'est qu'un après-guerre, ça se prépare, et le Kremlin ne peut s'aliéner si facilement les Allemands.

Ces derniers, en 1941, c'était : génocide juif, famine slave, massacres sous couvert de lutter contre les partisans, réduction en esclavage, pillage total. Barbarossa est une guerre de conquête qui tient de la croisade idéologique et de l'aventure coloniale. La guerre que mène Staline en 1945 est une guerre totale, mais son objectif n'est pas la destruction du peuple allemand, et les crimes de l'Armée rouge traduisent une volonté - cynique, sanglante - d'accélérer la fin du conflit. Si la guerre allemande à l'Est avait été korrekt, il est peu probable que Staline aurait adopté une telle politique, qu'il présentait comme une vengeance.

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