Selon une légende tenace, l'amant américain était naïf, crédule, facile à pigeonner, et infiniment moins exigeant que le soldat français.
J'ai eu la chance de recevoir les confidences de dames ayant côtoyé les libérateurs, à la libération et à la fin de la guerre.
Selon un, professionnelle, le soldat ricain ignorait tout préliminaires, tout raffinement, toute position compliqué. Trois minutes de "missionnaire" et l'affaire était dans le sac (!)
Elle m'a dit que le G.I., même dans un bar à putes, c'était le grand gosse égaré, qui montrait la photo de sa fiancée, ou de sa maman et de ses soeurs.
Quand il avait picolé, il devenait une grosse brute bagarreuse entre mecs, pas pour autant un violeur.
Selon l'autre témoignage, une "jeune fille sérieuse", elle s'était laissée entraîner, à une heure tardive, à partager la chambre d'un officier américain, parfait gentleman au demeurant. Il était sur la banquette, et elle dans le lit, comme dans les comédies américaines. Avant de s'endormir, il lui a demandé, en mauvais français "Voulez vous un bébé?"
Elle a répondu que non. Et ils se sont endormis, chacun de son côté.
Ces conquérants à la face cachée ont tout de même épousé, le plus officiellement du monde, plusieurs dizaines de milliers de war brides. |