Bonsoir,

En 1967, toutefois, de Gaulle a rendu droit de cité à l'antisémitisme en France (Arcole)

L'amalgame entre les Israéliens et les Juifs de France fut très mal ressenti par nombre d'intellectuels français, laïcs et républicains auxquels le général de Gaulle accola une identité juive qu'ils n'avaient pas sollicitée et qui leur fut imposée à travers les siècles ... plus particulièrement sous le nazisme comme le montre brillamment François Delpla sous ce fil du débat.

Toujours à propos de la phrase du général de Gaulle, un autre écho, celui de Jean Daniel qui écrivait en 2003:

Ce qui heurte alors de nombreux Juifs qui, comme moi, se sont engagés à se côtés, c'est l'emploi du terme "peuple" au singulier. Pour des hommes comme Joseph Kessel, Romain Gary, Georges Boris et Léo Hamon, qui l'ont rejoint très tôt après l'appel du 18 juin, le peuple auquel ils pensent appartenir, c'est le peuple français. Que de Gaulle distingue entre ses compagnons, voilà ce qui les a choqués et ce qui m'a choqué. Je trouvais que de Gaulle n'avait pas le droit, lui qui avait été entouré de Juifs français dans la Résistance, d'enfermer les Juifs français dans une appartenance inconditionnelle à l'Etat d'Israël.

Petite remarque ! R. Aron écrit :

Autant que l'on puisse prévoir l'avenir, les États arabes ne tenteront pas une quatrième épreuve de force selon le style et avec les armes de 1948, 1956 et 1967 : chars d'assaut, aviation, désert, armes modernes et champs de bataille assurent à l'État de civilisation moderne un avantage décisif.

En 1973, Israël fut surpris par la guerre du "Yom Kippour" qui, à qui perd gagne, engendra les accords toujours inachevés de Camp David.

Bien cordialement,
Francis.