Bonsoir,
Que ce soit à Mers el-Kébir ou à Toulon, de nombreux marins étaient disposés à reprendre le combat aux côtés des Alliées. A Toulon, par exemple, où ils organisent une manifestation aux cris de
"appareillage" (en bas de contribution).
Lorsque, le 16 février 1943, pour réparation, le cuirassé Richelieu avec ses 3.000 hommes d'équipage arrive à New York, ils furent accueillis triomphalement. Dans les jours qui suivirent, au grand dam des officiers français, des centaines de marins, "désertèrent" pour s'engager dans les Forces françaises combattantes. Question de solde ? Débauchage systématique ? Volonté de se battre ? Réaction contre des officiers restés en majorité pétainistes ?
Jean-Baptiste Duroselle qui relate l'anecdote la situe à un moment où
"tout soufflait dans les voiles du gaullisme". [*]
Bien cordialement,
Francis.
[*] Jean-Baptiste Duroselle, "
Politique étrangère de la France - L'abîme, 1939-1944".