Enfin dernière information qu'il faut rajouter car son portrait est très controversé : l'homme fut gemanophile en 1936-1939 mais se prononça pour la neutralité au moment de la guerre. Pourtant, il ne fit jamais rien pour s'opposer aux Allemands ou à la politique de son beau-père. Cette attitude et ces choix ambigüs sont confirmés par Michel Ostenc dans sa biographie bien intéressante publiée au Rocher. Pas facile à suivre et à décrypter, les positions successives et simultannées de Ciano entre 1936 et 1939, depuis la remilitarisation de la Rhénanie jusqu'à la déclaration de guerre en passant par l'Anschluss. On sent en permanence un double mouvement attraction-répulsion pour le nazisme et le IIIe Reich. Ciano fut aussi un adepte de "la grande politique narcissique", la sienne ! Pourtant, son biographe écrit qu'il ne manquait pas de bon sens. (Certains passages de ses carnets en témoignent). Etrange personnalité...
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