Darlan, un homme seul ? - Darlan - forum "Livres de guerre"
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La description du livre

Darlan / Hervé Coutau-Bégarie et Claude Huan

 

Darlan, un homme seul ? de Francis Deleu le vendredi 12 janvier 2007 à 21h50

Bonsoir,

Le comportement de Darlan à Alger laisse perplexe.
Il rejoint Alger au chevet de son fils dont les jours sont en danger. A peine arrivé, il est surpris par le débarquement américain. Coincé entre sa fidélité à Pétain et le désir de se ranger du côté des futurs vainqueurs, il hésite avec les conséquences que l'on sait. Le généraI Giraud, pressenti pour prendre les rennes de l'Empire, pinaille à Gibraltar sur la couleur du bâtiment qui doit le conduire à Alger et arrive trop tard. C'est Darlan qui reçoit le pouvoir.... comme "expédient provisoire". La Flotte, son orgueil, est au fond de l'eau. Il est détesté par tous !
Il répète qu'il n'aspire qu'à prendre sa retraite et s'installer dans un coin perdu de la campagne française.... pour se raviser le lendemain.
Il n'ignore pas - et le répète à diverses reprises à ses interlocuteurs - que plusieurs complots sont fomentés pour attenter à sa vie.
Et pourtant, Darlan ne s'entoure d'aucune garde particulière; le Palais d'Eté est ouvert à tout vent et à tout venant....
Lorsqu'on sait que la résidence du gouverneur Chatel est surveillée par des blindés, que Chatel ne se déplace à Alger que sous forte escorte armée... on peut se demander pourquoi Darlan, se sachant menacé, ne prend aucune précaution pour se protéger ?

Un témoin était présent au Palais d'Eté le jour de l'assassinat de Darlan :
Le récit assez long et en petits caractères d'imprimerie ne manque pas d'intérêt notamment à propos de Weygand.
Je reproduis l'extrait où il est question de l'assassinat :

*** Le 25 décembre 1942, j’étais dans mon bureau lorsque j’ai entendu claquer plusieurs coups de feu. Je suis sorti dans le hall et j’ai pu voir l’amiral gisant devant la porte de son bureau, secoué des dernières convulsions. Au fond du hall, devant une fenêtre, un supplétif indigène avait recouvert de son chèche la tête d’un homme d’apparence assez jeune. Le commissaire Deprez a ceinturé l’homme en question. De nombreuses personnes ont alors envahi le hall et pris en charge l’agresseur, sans immédiatement penser à porter secours à l’amiral. J’étais encore trop en retrait pour prendre cette initiative, d’autant que très rapidement plusieurs marins, dont un second-maître, ont après examen déclaré que l’amiral était décédé.

Cet assassinat pose des questions que personne n’a su, ou voulu, résoudre. Tous les policiers chargés de la sécurité du Palais d’Eté, qui auraient dû normalement être en faction dans le hall, s’étaient à ce moment-là rendus en groupe au fond du jardin du Palais, sans raisons valables. Si le supplétif indigène ne s’était pas trouvé là, Bonnier de la Chapelle, l’assassin de l’amiral, aurait pu sans difficultés prendre la fuite en utilisant la fenêtre du hall, largement ouverte alors que nous étions en décembre.

Quelques jours après l’assassinat, le 31 décembre 1942, j’étais retenu par un dîner. Après ce dîner je me suis rappelé que Gandilhon devait travailler tard au Palais Bruce et j’ai pensé lui faire la surprise de m’y rendre pour lui présenter mes vœux. Il était alors environ 22 heures. A ma grande surprise, le Palais était entièrement éclairé alors que je pensais n’y trouver, à cette heure, qu’un seul bureau occupé. L’huissier à l’entrée (un ancien sous-officier chargé d’organiser l’accueil) me dit
« Vous en êtes aussi ! ». Sans lui répondre, et pour cause, j’entre au Palais et, au premier étage, je constate la présence de plusieurs personnes, dont Gandilhon. Celui-ci me dit alors « Demain matin, la Dépêche Algérienne paraîtra avec une fleur de lys. Venez, je vais vous présenter au comte de Paris ». Nous entrons dans l’ancien bureau de Weygand où se trouvaient effectivement le comte de Paris, Prohome de Romeux, Murphy, Alfred Pose, le responsable de Lesueur Afrique dont j’ai oublié le nom, et d’autres personnes que je n’ai pu identifier. Après de rapides présentations, je me suis retiré, estimant que ma présence n’était pas justifiée.

Le lendemain, j’achetai la Dépêche Algérienne et n’y trouvai pas de fleur de lys. Les Américains, par Murphy, s’étaient opposés au coup d’état.


Troublant ! Non ?

Bien cordialement,
Francis.

*** / ***

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