La question juive sous le fascisme est très complexe et ambigüe. La communauté juive sur le sol italien n'a jamais été très importante et surtout très "intégrée" depuis des lustres. Mussolini lui-même recevait des délégations israélites italiennes et étrangères régulièrement et ne cacahit pas son "admiration" pour les juifs. Près de 10.000 juifs étaient inscrits au PNF, en métropole et en Tunisie. N'oublions pas non plus qu'une des maîtresse du Duce, Margherita Serfatti, était juive. C'est pourquoi les lois "raciales" de 1938 ont été assez surprenantes. Comme pour le colonialisme italien dont je parlais dans un post de cet après-midi pour répondre à René, les choses n'ont pas été si "douces" que cela et l'administration fasciste a fait son travail de fichage et les interdictions étaient dans l'ensemble suivies d'effet: la "base " était prête pour les nazis, au moment où ils prendraient les choses en main dans la péninsule. Les "théoriciens de la race" et les antijuifs les plus convaincus existaient en Italie (comme Julius Evola). On peut affrimer que les juifs étrangers dépendants des forces d'occupation italiennes furent finalement mieux "lotis" que les juifs italiens eux-mêmes, sauf quand les Allemands remplacèrent ces derniers (comme en France, en URSS ou en Dalmatie -cf "Un debito di gratitudine - Storia dei rapporti tra l’E.I. e gli ebrei in Dalmazia (1941 - 1943)" de Menachem Shelah). Et comme je le disais encore cet après midi, ce n'est pas faire du "favoritisme", "faire plaisir" ou "défendre" ou pis "réhabiliter" les Italiens que de rétablir des vérités. |