Il y aura beaucoup à dire sur la manière dont les hommes rassemblés ce matin-là donnèrent leur accord au génocide, mais, s'agissant de leur état d'esprit de ce jour, on en est réduit à spéculer. Ceux qui ont survécu à la guerre et ont été jugés dans l'immédiat après-guerre ont nié avoir été présents. Après la découverte du protocole, ils ont fait semblant de n'avoir que des souvenirs très vagues. Eichmann s'est exprimé plus ouvertement mais son témoignage est peu fiable, en particulier sur ses propres aspirations, car il voulait avant tout se présenter comme un simple garçon de courses (...).
Extrait de : Roseman (Mark), The Villa, the Lake, the Meeting, Londres, Penguin, 2002, tr. fr. Ordre du jour Génocide / le 20 janvier 1942, Paris, Louis Audibert, 2002, p. 98.
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