Toujours pour répondre à de vieilles interrogations:
page 150 du livre cité en marge:
17 juillet 43, Casablanca, après une traversée de qq jours entre Setubal et le Maroc
"Nous arrivons ce jour à Casablanca.
Sur le port, la musique de l'armée nous accueille. Les autorités militaires et le personnel de la Croix Rouge, nous escortent jusqu'à un grand hall. Un officier supérieur y fait son petit laïus: il nous souhaite la bienvenue et nous félicite pour notre courage.(...)
Dans l'après-midi, un camion militaire nous emmène à une caserne sur les hauts de Casablanca, route de Mediouna, afin d'être incorporé à une arme des Forces françaises libres. Chaque évadé perçoit 2500 f. comme prime d'engagement (note: = 350 euros de nos jours environ) à laquelle s'ajoutent 2500 f. de plus. Cette seconde prime nous est versée pour le temps passé en Espagne. Elle correspond à la solde d'un soldat pour la durée de notre internement. L'armée considère en effet que nous avons servi la France en tentant de rejoindre les FFL."
Où l'on a maintenant la certitude que, en marge de la date fatidique du 1er aout 43, le fait d'avoir quitté clandestinement la France (avec plus ou moins de bonne fortune), ET bien sûr de s'être engagé sur place dans une unité des FFL, était bien considéré par l'armée et ses comptables comme un pré-engagement dans la France Libre.
Ci-dessous, un extrait de la feuille des EDS de mon père, où l'on voit, effectivement, à la dernière ligne, le rappel, en Campagne Simple (CS), de son internement en Espagne.
Frédérique |