Je ne connaissais pas ce mot, mais c'est peut être un acquis d'une autre génération.
A Marseille, pour désigner cette pièce anatomique, on disait "vier".
A la rentrée des classes 1944, à l'école communale de la Rose, les écoliers, qui avaient cotoyé les occupants (qui s'étaient attribués une partie des locaux) ajoutaient à tout propos des mots allemands, sous forme d'onomatopées, dans leurs jeux et leurs interpellations. Ca braillait "arbeit" ou "achtung" à tout propos.
Un de nos bons maîtres, exaspéré, a voulu combattre le mal par le mal.
- Si vous voulez parler allemand, au moins, parlez le correctement!"
Devant la classe attentive, au tableau noir, il a commencé par vouloir nous apprendre à compter.
En Boche! Juste aprés la libération, fallait le faire.
Mais il n'était pas Marseillais, le bon Monsieur Pitot.
Quand il a écrit "Ein, zwei, Drei..."
Ca allait encore.
Mais il a écrit ensuite ..." Vier"
Et un fou rire général s'est emparé de la classe. Interloqué, il s'est retourné vers nous, les yeux ronds derrière ses lunettes.
Il a dû se renseigner.
Il n'y a plus eu de leçon d'allemand! |