Bonsoir Vincent, bonsoir à tou(te)s,
Je ne possède pas l'ouvrage du capitaine Dronne par contre je vous reproduis l'extrait de son récit publié dans "Connaissance de l'Histoire" (n° 30, décembre 1980). L'article porte également le titre "Le serment de Koufra"
*** Le 2 mars, à 8 heures du matin, le drapeau français et la flamme à croix de Lorraine sont hissés solennellement au grand mât. La colonne rassemblée présente les armes.
Face au drapeau, le colonel Leclerc salue. Et il prononce d'une voix ferme les paroles devenues fameuses sous le nom de serment de Koufra:
- Nous ne nous arrêterons que quand le drapeau flottera aussi sur Metz et Strasbourg.
Metz et Strasbourg : c'est le nom que porte la promotion de Saint-Cyr de Philippe de Hauteclocque.
Le monde étonné apprend qu'une poignée de Français Libres a enlevé aux Italiens la forteresse lointaine et mystérieuse de Koufra. Comme un coup de tonnerre, la nouvelle de cette première victoire montre que la France reste présente dans la guerre, aux côtés de ses alliés, qu'elle n'est pas morte. Elle a un immense retentissement. D'emblée, elle a fait de Leclerc un héros de légende. ***
De manière explicite, il n'y est pas question de serment. Mais est-ce important ? Leclerc aurait-il dit (j'invente) "C'est pas tout ça, les gars, il est temps de se manier le train. La cathédrale de Strasbourg c'est pas la porte à côté si on veut y planter le drapeau" que cela n'y changerait rien. L'objectif "Strasbourg" fut atteint. L'épopée est mythique en soi. Et pour la faire connaître, le poids d'une formule en souligne l'exploit. Pourquoi pas ?
Bien cordialement,
Francis. |