Bonjour,
En victimisant les cheminots qui prirent part techniquement à la déportation des juifs de France et des opposants politiques, les responsables syndicalistes, les directeurs de la compagnie après-guerre, le pouvoir politique et les associations de cheminots résistants ont bloqué durant plus de 50 ans toute tentative de travail historien sérieux. L'accès aux archives de la compagnie nationale restait interdit.
Ce n'est qu'en 1996 que la SNCF a ouvert sa mémoire.
Les révélations obtenues par le travail initial de l'historien Christian Bachelier ont poussé une direction "traumatisée" à chapeauter un travail collectif afin d'établir la réalité de la collaboration entre 1940 et 1944/45.
Le premier colloque organisé par l'Association pour l'histoire des chemins de fer en France sur le rôle de la SNCF dans les déportations raciales et politiques n'eut lieu qu'en 2000, soit 4 longues années après le rapport initial... Signe de la persistance des réticences.
Dans son livre, Raphaël Delpard y fait fait plusieurs fois référence.
Bien cordialement,
RC |