Roosevelt un ami de la France ? Jour 1 - Mon père m'a dit... - forum "Livres de guerre"
Pour profiter de
tous les avantages
de ces pages, vous
devez accepter
les cookies



Forum
des livres, revues, sites, DVD, Cd-rom, ... , sur la 2e Guerre Mondiale, de 1870 à 1970
 
 Le débat sur ce livre
 
 L'accueil
 Le menu
 Le forum
 Les livres
 Ajouter un livre, ...
 Rechercher
 Où trouver les livres ?
 Le Glossaire
 Les points
 Les pages LdG
 L'équipe
 Les objectifs
 La charte
 Droit de réponse
 L'aide
 
 
 

 


La description du livre

Mon père m'a dit... / Elliott Roosevelt

 

Roosevelt un ami de la France ? Jour 1 de Etienne Lorenceau le lundi 17 janvier 2005 à 18h37

Elliott Roosevelt. As he saw it. Traduction libre des passages concernant les Généraux de Gaulle et Giraud lors de la Conférence d’Anfa

Jeudi 14 janvier
(p 72-77)
…Cette histoire de Birmanie me souciait, bien que Père [Franklin Roosevelt] dise : « La Birmanie qui joue un rôle sur les Indes, l’Indo-Chine française et l’Indonésie lesquelles sont toutes liées. Si l’une est décolonisée, cela donnera des idées aux autres. C’est la raison pour laquelle Winston est tellement anxieux de garder de Gaulle de son coté. De Gaulle n’est pas plus enclin que Churchill a voir son empire colonial disparaître. »
J’ai demandé à Père ou se trouvait Giraud dans tout cela.
« Giraud ? J’entends des choses très agréables sur lui de la part des gens du ministère des affaires étrangères, Murphy… »
« Murphy ? »
« Robert Murphy … qui est chargé de toutes nos négociations avec les français en Afrique du Nord, bien avant même l’invasion » [de l’opération Torch]
« Ah oui… bien sur. »
« Il a renvoyé des rapports qui indiquent que Giraud sera l’homme adapté pour contrebalancer de Gaulle. »
« Contrebalancer de Gaulle ? Je n’aurais pas pensé qu’il avait besoin d’être contrebalancé. Tous les rapports que nous recevons – tu sais, dans les journaux etc…- disent combien il est populaire en France et hors de France. »
« C’est l’intérêt de ceux qui le soutiennent de faire vivre cette idée. »
« Tu veux dire Churchill ? Et les Anglais ? »
Père opina. « Elliott », dit il, « de Gaulle se prépare a établir une dictature en France. Je ne peux imaginer un homme en qui j’aurais moins confiance. Tout son mouvement de la France Libre est truffé d’espions policiers – il a des agents espionnant ses propres gens. Pour lui la liberté de parole consiste a être libéré de toute critique … le concernant.
Pourquoi dans ces conditions, devrait on faire complètement confiance aux forces qui soutiennent de Gaulle ? »
Et ceci me ramena à ce que Père avait dit sur la Birmanie. Bien sur, du point de vue de Churchill, il y avait une logique à cette aventure. Recapturer Singapour – une offensive bien dramatique qui entraînerait un énorme prestige auprès de touts les peuples coloniaux d’Asie et du Proche Orient. Mais les troupes, l’approvisionnement, les forces de débarquement nécessitées par une telle opération !
…/…
Père bailla et je m’apprêtai à me lever mais il m’arrêta d’un geste.
« Reste encore un peu », dit il, « la nuit n’est pas avancée. Et de plus je veux parler »
Il parla pour encore quelques instants de de Gaulle, de comment il était corps et âme captif des Britanniques, de la façon dont ils lui avaient fourni tout l’argent, le matériel, et le soutien moral dont il avait besoin pour établir le gouvernement de la France Libre a Londres et pour lancer ses opérations sous-terraines en France. De nouveau il semblait presque exprimer ses pensées à haute voix, en faisant la répétition, les triant, les organisant dans sa tête pour les pourparlers qui allaient commencer le lendemain et continuer pour les dix jours suivants. »
Ses pensées se sont alors tournées vers le problème des colonies et des marchés coloniaux, question qui lui semblait se trouver au cœur de toute les chances de paix future. « Le fait est », remarqua-t-il de façon réfléchie, en remplaçant une cigarette par une autre dans son fume-cigarette, « que le système colonial engendre la guerre. En exploitant les ressources de l’Inde, de la Birmanie, de Java, en prenant toutes les ressources de ces pays sans jamais rien y remettre comme de l’éducation, des standards de vie décents, un minimum de besoins sanitaires- tout ce que vous faites consiste a accumuler le type de troubles qui conduisent a la guerre. Tout ce que vous faites c’est de nier la valeur de toute espèce de structure organisée en faveur de la paix, avant même qu’elle ne commence.
« L’expression sur la figure de Churchill quand on mentionne l’Inde !
L’Inde devrait devenir un marché commun [Commonwealth] immédiatement. Apres un certain nombre d’années –cinq peut être, ou dix- elle [l’Inde] devrait être a même de choisir si elle veut rester dans un empire ou avoir une complète indépendance.
En tant que marché commun, elle devrait avoir droit à une forme moderne de gouvernement, un système sanitaire adéquat et des standards d’éducation. Mais comment pourrait elle avoir ces choses quand l’Angleterre pille année après année toutes les richesses de ses ressources nationales. Chaque année les Indiens n’ont qu’une chose à attendre, comme la mort et les impôts. Aussi sur que être fusillés, ils ont une famine. La saison de la famine ils l’appellent. »
Il fit une pause pour un moment en réfléchissant.
« Je dois dire a Churchill que j’ai appris a propos sa Gambie Britannique aujourd’hui » dit il avec un air déterminé.
…/…
Et ensuite il en vint a parler de ce qu’il pensait qu’il y avait a faire : la France serait restauré comme puissance mondiale, ensuite ses anciennes colonies lui seraient confiées, sous sa responsabilité
Sous sa responsabilité, elle devrait rapporter chaque année les progrès de son assistance, comment le taux d’illettrisme diminue, comment les épidémies sont arrêtées, comment… »
« Attends », interrompis-je, « A qui rapportera-t-elle tout cela ? »
« Aux Nations Unies lorsqu’elles seront établies ». répondit Père Ce fut la première fois que j’entendis son plan. « De quelle autre façon ? » me demanda Père « Les Quatre Grands – nous, l’Angleterre, la Chine et l’Union Soviétique serons responsables de la paix dans le monde après… »
« Si » interjetai-je, « Si » je plaisantais mais à moitié sérieux et à moitié superstitieux, aussi.
« Quand, » dit Père fermement « Quand nous aurons gagné la guerre, les quatre grandes puissances seront responsable de la paix. Il est déjà grand temps pour nous de penser a l’avenir et de construire pour lui. La France par exemple. La France devra prendre sa juste place dans l’organisation. Ces grandes puissances devront assumer la tache d’amener l’éducation, de relever le niveau de vie, d’améliorer les conditions sanitaires – de toutes les régions coloniales arriérées et oppressées du monde,
Et lorsqu’elles auront eu une chance d’atteindre la maturité, elles devront avoir une chance d’atteindre l’indépendance. Lorsque les Nations Unies auront estimé qu’elles y sont prêtes. »

*** / ***

lue 1342 fois et validée par LDG
 
décrypter

 



Pour contacter les modérateurs : cliquez !

 bidouillé par Jacques Ghémard le 1 1 1970  Hébergé par PHP-Net PHP-Net  Temps entre début et fin du script : 0.01 s  5 requêtes