Bonjour,
Vous écrivez :
Moi, ça me fait rigoler, les pseudo-intellectuels qui viennent donner des leçons sur ce qu’ils ne connaissent pas.
J'ai retrouvé une de mes premières brèves où il était question de l'expression "pseudo-qqch".
Je me cite :
Je remarque souvent que lorsqu'un lecteur n'est pas d'accord avec la thèse d'un chercheur, il le traite de "pseudo-historien" ou de "pseudo-intellectuel", dans les forums ou les pages réservées aux lecteurs.
Un exemple très récent :
Dans le courrier des lecteurs de la revue Historia de décembre, une lectrice, madame X... dit sa conviction de l'innocence de René Hardy dans l'arrestation de Caluire et la mort de Jean Moulin. Elle a le droit de se battre contre les tristes évidences mais lorsqu'elle écrit : "Et de pseudo-historiens ont bâti des scénarios à ce sujet." parlant de la blessure aux origines plus que douteuses que reçut Hardy lors de sa "fuite" de la villa du docteur Dugoujon, elle dénie le titre d'historien à des chercheurs aussi méticuleux que Daniel Cordier, Jean-Pierre Azéma, Dominique Veillon, Pierre Péan (un journaliste spécialisé, c'est vrai !), etc,etc.
Mais je suis persuadé que cette dame si sûre de ses catégories n'a rien à redire sur les titres d'un Jacques Baynac qui a lui aussi affirmé l'innocence de René Hardy.
On résume : si vous êtes de mon avis, vous êtes un véritable historien; si vous êtes contre mes convictions, vous n'êtes qu'un pseudo-chercheur.
Histoire, science trop humaine... !
(vendredi 22 novembre 2002 à 22h54)
Oublions le sujet du courroux de Mm X pour nous attacher à l'emploi dépréciatif du terme "pseudo", ici balancé par la lectrice pour dénier une qualité à un historien qui a le tort de ne pas partager son point de vue. Je remarque que cette expression est régulièrement appliquée à des intervenants dont les avis divergent sur tel ou tel sujet d'études : historique, littéraire, politique, journalistique...
Or, le fait est que si vous vivez , financièrement s'entend, de vos recherches, de vos réflexions et de vos travaux historiens, journalistiques, scénaristiques et/ou littéraires, bref de votre plume, vous êtes, nolens volens, un chercheur, un auteur, un créateur, donc un... intellectuel.
On peut bien sûr ne pas partager vos thèses, mais vous traiter de pseudo-intellectuel, pseudo-historien, pseudo-journaliste (à cause de mes brèves, j'ai eu droit à celle-là de la part de nos amis les pions !) ou pseudo-philosophe reviendrait à nier votre état/statut réel de travailleur vivant de son activité cérébrale.
Pour le Larousse, l'intellectuel(le) est une personne qui se consacre, professionnellement ou par goût, à des activités d'ordre intellectuel, culturel, spéculatif. Cette définition s'applique à votre activité de rédacteur mais aussi à la passion parfois exclusive de bon nombre des intervenants sur Livres de Guerre, amateurs(*) enthousiastes de l'histoire des conflits, capables de ruminer et de mettre par écrit les fruits de leurs cogitations, donc des intellectuels.
Bien cordialement,
RC
(*) Au sens noble, celui d'une personne qui s'adonne à une passion sans en faire son métier, mais avec des exigences comparables.
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