Peut-être une (petite)explication à ta question... - Les patrons sous l'occupation - forum "Livres de guerre"
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Les patrons sous l'occupation / Renaud de Rochebrune et Jean Claude Hazera

En réponse à -3 -2
-1Les Allemands ne payaient rien du tout de CJE

Peut-être une (petite)explication à ta question... de Prosper Vandenbroucke le dimanche 23 mai 2004 à 21h00

Bonsoir CJE,
A la page 67 du livre de Jacques Delarue '' Trafics et crimes sous l'occupation '' on trouve ceci:
.......Fin octobre 1940, le gouvernement de Vichy, effrayé par le montant astronomique des sommes à payer pour les frais d'occupation, en avait réclamé la réduction. Aucune réponse n'ayant été donnée à sa demande, malgré l'entrevue de Montoire au cours de laquelle s'était amorcée une politique de collaboration confiante, le Gouvernement omit, sans prévenir, de verser l'acompte décadaire à l'échéance du 30 novembre, puis à celle du 10 décembre 1940. Vichy allait-il tenir tête aux exigences allemandes? Simple velléïté. A la première sommation d'Hemmen, chargé des questions financières par von Stulpnagel, l'arrièré fut versé sans discussion le 16 décembre.
En mars 1941, les Allemands ayant acquis la conviction qu'ils ne parviendraient pas à dépenser en France la totalité des versements, prétèrent une oreille favorable aux demandes de réductions formulées par Vichy.
Le 29 mars, Hemmen accepta que les frais journaliers soient réduits de quatre cents à trois cents millions de francs. Cette faveur amorçait une négociation qui allait amener le 7 mai les ministres Darlan et Bouthillier à accepter la nomination de trois commissaires allemands; un au Commerce extérieur, un aux devises, un à la Banque de France, et à reconnaître officiellement le cours forcé du mark à vingt francs français. Le contrôle allemand était désormait total. Plus grave encore, les mêmes négociations se poursuivant amenèrent finalement Darlan à signer le 28 mai les « protocoles de Paris », qui mettaient à la disposition de l'Allemagne la Syrie, la Tunisie et Dakar, comme bases militaires et constituaient le point de départ d'une véritable participation de la France à la guerre menée par le Reich contre l'Angleterre.
Cette réduction, obtenue à des conditions si désastreuses et lourdes de menaces, n'empêcha pas les versements de continuer à s'accumuler à la Banque de France. Au printemps de 1942, quatre-vingts milliards s'y trouvaient en dépôt à la disposition des autorités d'occupation. Ces réserves ne seront du reste utilisées qu'au moment de la construction du « Mur de l'Atlantique » qu'elles serviront à payer..........

......à la page 134 on trouve ceci:

.....Les trois derniers mois de l'occupation avaient été marqués de nouvelles exigences des représentants allemands pour le montant des frais d'occupation. Peu après le 6 juin, ils comprirent que les événements militaires prenaient une tournure dangereuse pour eux. aussi l'administration allemande décida de mettre les bouchées doubles. Le 19 juin, Hemmen, sans fournir aucune justification, demanda à Vichy que les versements décadaires soient remplacés par des versements mensuels anticipés. Bien que l'issue de la guerre fut désormais évidente et prochaine, Cathala, ministre de Finances de Vichy, y consentit et, dès le 25 juin, les frais d'occupation furent payés jusqu'au 20 juillet. Le 31 juillet, nouvelles exigences d'Hemmen; cette fois, il réclama une augmentation du tribut journalier qu'il voulut porter à sept cents millions.
Mais, même pour les gens de Vichy, il ne pouvaiet faire de doute que la débâcle allemande était commencée.
Aussi, le 10 août 1944, Cathala opposait-il pour la première fois un refus poli. Hemmen ne se tint pas pour battu et en appela à Laval, réclamant le versement de quatre milliards à titre d'avance, en supplément des frais ordinaires, en deux versements. Laval ordonna le paiement d'un versement anticipé sur l'écheance du 21 août (période du 21 août au 20 septembre) qui allait atteindre seize milliards. Laval ordonna donc à Cathala de faire effectuer dès le 12 août un premier versement de huit milliards.
L'exécution de cet ordre était impossible: il ne restait que trois milliards de fonds disponibles à la Banque de France et, pour en obtenir d'avantage, il fallait l'accord du Conseil général de la banque dont plusieurs membres étaient absents de Paris jusqu'au 16 août. Mais Hemmen savait que, le 16 août, il serait peut-être trop tard. Aussi exigea-t-il le paiement immédiat et, une fois encore, Cathala s'inclina. Renonçant à utiliser l'excellent alibi que les réglements de la Banque lui fournissaient. Il fit prélever cinq milliards sur les fonds d'avance au Trésor de l'Institut d'Emission, violant ainsi la convention passée entre l'Etat et la banque de France. Le 16 août, placé devant le fait accompli, le Conseil général de la Banque de France régularisera l'opération.

Bien amicalement
Prosper

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