le Glossaire de Francis a trouvé : - | Lors de l'offensive des Ardennes en décembre 1944, deux missions de commandos furent planifiées et reçurent les noms de code "opération Autour" (Stösser) et "opération Griffon" (Greif).
L'opération Autour, confiée au lieutenant-colonel von der Heydte, était destinée à faire sauter des parachutistes sur les Hautes-Fagnes avec l'objectif de prendre le contrôle des ponts et carrefours sur les routes des Ardennes.
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- | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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USA - United States of America - USA |
- | Les Etats-Unis d'Amérique. Quelques auteurs francophiles irréductibles préfèrent utiliser EU (Etats-Unis) ou EUA (Etats-Unis d'Amérique).
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Dans ce texte : Les années obscures de Nicolas Bernard le jeudi 30 octobre 2003 à 01h22> Les auteurs du TV-film nous disent qu'après avoir quitté
> son mari en 1934, Helena est retournée vivre aux USA
> désillusionnée...
Ouaip. Le divorce a été prononcé en 1936.
> Ernst est-il resté en dans l'Allemagne hitlérienne
> jusqu'à la fin ?
Non, on ne lui en a pas laissé l'occasion. Il semble qu'il ait été victime en 1936 d'une cabale à laquelle auraient participé Goebbels et Bormann. Toujours est-il qu'il estimait que le Führer se laissait trop influencer par les conseillers ("des canailles") qui gravitaient autour de lui, que les idéaux qui l'avaient porté au pouvoir étaient pervertis par ces "criminels". Il a cessé d'avoir aussi facilement accès à Hitler à cette époque. Son divorce avec Helena, dame très estimée du dictateur nazi, a vraisemblablement accéléré sa chute.
La suite est encore plus obscure. Le 1er février 1937, "Putzi" prend un avion pour l'Espagne, "sous le prétexte de protéger les intérêts des correspondants allemands dans ce pays" (John Toland, "Hitler", Robert Laffont, coll. "Bouquins", 1983, p. 386). Le pilote lui révèle alors qu'il a reçu pour instructions de la part de Göring et prévoyant de le faire sauter en parachute au-dessus des territoires tenus par les Républicains ! Mais un léger accident de moteur - fort opportun, de l'aveu de John Toland - contraint l'avion à atterrir sur un aérodrome allemand. Hanfstaengl en profite pour prendre le train de nuit pour Munich, avant de rallier Zurich, où son fils Egon le retrouvera le lendemain.
Coup monté ? L'affaire y ressemble. En 1970, Hanfstaengl produit une lettre du général de la Luftwaffe Von Schönbedk "indiquant qu'il pouvait effectivement s'agir d'un complot d'assassinat" (Toland, op. cit., p. 387). Un complot bien peu habile, puisque le pilote livre le nom du commanditaire (Göring, encore lui) et laisse pratiquement s'enfuir sa cible, laquelle sera épargnée, ainsi que son fils, par la Gestapo alors qu'il quitte une base militaire et prend un train pour Munich, puis un autre pour la Suisse. S'est-il agi de faire une mauvaise farce à l'ancien ami du Führer tout en obtenant sa fuite ?
Le fait est que, par la suite, Hanfstaengl émigre en Grande-Bretagne où il est soumis au régime d'un camp d'internement. Par la suite, il rejoint les Etats-Unis et sera recruté par les services de la "guerre psychologique" américains. Il livre plusieurs informations de première main sur Hitler. En 1944, il retourne en Grande-Bretagne. Après la guerre, Hanfstaengl retourne en Allemagne, publie ses Mémoires en 1957, livre plusieurs interviews à des historiens, chercheurs, curieux, et décède le 6 novembre 1975 à Munich.
> J'ai de très vagues souvenirs d'un
> livre de mémoires dans lequel il essayait de se montrer
> sous un jour favorable, comme une sorte de "dissident"
> dans le Reich ?
Où la mémoire s'attarde... En tout cas, vos souvenirs sont fiables : c'est exactement ainsi qu'il se présente. Ses mémoires ont été édités en Grande-Bretagne dès 1957, sous le titre "Hitler: The Missing Years", Eyre & Spottiswood, et traduits en français en 1967, "Hitler : les années obscures", Trévise, 1967. *** / *** |