le Glossaire de Francis a trouvé : - |
Mémento des principaux mouvements politiques collaborationnistes
sous Vichy.
- PPF : Parti Populaire
Français (Jacques Doriot) - organe de presse: "Le Cri du Peuple de
Paris"
- MSR : Mouvement Social Révolutionnaire (Eugène
Deloncle)
- CSAR : Comité Secret d'Action
Révolutionnaire - appelé par dérision "La Cagoule". - organe de presse:
"La Vie nationale".
- RNP : Rassemblement National
Populaire (Marcel Déat) - organe de presse: "L'Oeuvre".
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La Parti franciste (Marcel Bucard) - organe de presse:
"Le Francisme".
- PFNC : Parti Français National
Collectiviste (Pierre Clementi) - organe de presse: "Le Pays
Libre".
- La Ligue française (Pierre Constantini) -
organe de presse: "L'Appel".
- Le Front franc
(Jean Boissel) - organe de presse: "Le Réveil du Peuple".
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Le Feu (Maurice Delaunnay) - organe de presse: "La
Tempête".
- Le Groupe Collaboration (Alphonse de
Châteaubriant) - organe de presse: "La Gerbe".
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Paillole (Colonel) - France |
- | Fondateur des TR (Travaux Ruraux), puis directeur de la DGSS (Direction Générale des Services Spéciaux)à Alger de 43 à 44, puis à Paris, chef du service de contre-espionnage en 44-45.
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- | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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IS - Intelligence Service - Grande-Bretagne |
- | Service de renseignements britannique.
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QG - Quartier Général - Divers |
- | Plus petit que Grand Quartier Général... forcément.
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Dans ce texte : Décryptage de Ultra: 41 messages par jour en moyenne de Etienne Lorenceau le dimanche 17 mai 2009 à 10h31Lorsque l'on étudie l'histoire des machines Enigma et celle de la création d'Ultra
Entre la création de la machine Enigma par le Hollandais Hugo Koch en 1919 qui a du ouvrir son capital entre 1920/1922 à Arthur Scherbius pour déveloper sa production pour les hommes d'affaire au Congress of the International Postal Union en 1922, et la fin de la guerre, il s'est passé beaucoup de chose.
En 1926 la marine allemande a adopté la machine puis l'armée allemande a suivi en 1928. Aussi en Mars 1931 le commandant Gustave Bertrand du service du chiffre a convaincu le Colonel Mayer chef du 2eme Bureau polonais et le Lieutenant Colonel Guido Langer patron du chiffre de ce pays de collaborer pour tenter de "craquer" la machine de chiffrage allemande, une évolution de l'Enigma commerciale.
Novembre 1, 1931: en réponse à son offre du 1er Juillet 1931, Hans Tilo Schmidt officier du Chiffrierstelle (service du chiffre allemand) est agréé par Lemoine (alias Rex) des Services Secret français pour espionner les transmissions allemandes . Le service du chiffre allemand était chargé de définir les règles d'utilisation d'Enigma. Ces règles génèrent les clefs quotidiennes pour le réglage quotidien nécesaire à la communication entre machines Enigma, ces clefs résultant elles-même d'instruction mensuelles.
le commandant Gustave Bertrand du service du chiffre rencontre Asches (nom de code d'Hans Tilo Schmidt) dont il reçoit l'organigramme du service du chiffre allemand, le code utilisé par la radio allemande (les machines enigma transmettent leurs messages par radio), une instruction pour l'encodage manuel avec les clefs pour le QG de l'armée allemande, une note technique sur l'Enigma I (derivée de l'Enigma G), un guide numéroté pour l'Enigma I.
Novembre 20, 1931: le Colonel Bassière (patron du chiffre français) déclare qu'il est impossible de déchiffrer un encodage mécanique (même avec les documents de Ashes). Aussi le 23 du même mois, Gustave Bertrand contacte le Commander Wilfred Dunderdale de l'Intelligence Service Britannique pour initier une coopération pour craquer Enigma mais l'IS fait la même réponse que Bassière.
entre le 7 et le 10 Décembre 1931, Gustave Bertrand se rend à Varsovie et conclut un accord de coopération avec le Lieutenant Colonel Langer, chef du Biuro Szyfrow (service du chiffre polonais). Les Polonais sont enthousiastes et Langer présente Bertrand à son chef le Colonel Mayer. Cette collaboration survivra à l'occupation de la Pologne et se prolongera sur territoire français jusqu'en 1942.
Le 9 Mai 1932: “Asche” livre une série trrès importante de documents sur les différentes versions d'Enigma ainsi que les codes pour les deux mois suivants. Langer est fasciné par l'importance de ces informations. Son assistant au service du chiffre, Ciezki, reste cependant discre sur l'avancement de leur travaux sur Enigma.
Le 1er Aout 1932: “Asche” fournit à Gustave Bertrand, entre autres, des photographies de la structure d'Enigma et de son plan d'assemblage. Bertrand, fort de ces documents revient vers le Colonel Bassiere : sans succès.
Le 1er Septembre 1932: le major Major Ciezki embauche Marian Rejewski. Ce jeune mathematicien qui se révèle être un génie et sera le principal inventeur de la “Bomba” l'ancêtre de la machine Ultra d'Alan Turing à Bletchley Park. Le 7 Septembre Gustave Bertrand donne au Lt Colonel Langer les éléments restants pour pour voir comprendre Enigma (cablage interne du système de roues permettant le réglage quotidien).
Du 9 au 15, 1932: Mayer, Langer and Cieski du chiffre polonais invite Gustave Bertrand à une démonstration de leur capacité à intercepter les messages allemands et à les déchiffrer lorsqu'ils ont les codes. La démonstration est imprssionante mais le CIC polonais a interdit de partager leur avancement technique avec les français. Toutefois pour garder la source de codes ouvert, les polonais fournissent un nombre de documents secrets au français.
Fin Septembre 1933: le Lt Colonel Langer vient à Paris où le français lui communique les plans secrets de l'Allemagne concernant la Pologne aisni que les clefs de réglage pour les machines Enigma concernant Septembre et Octobre 1933. Langer s'aquitte de sa dette en fournissant des informations sur les accords entre l'USSR et l'armée allemande ainsi que les codes diplomatiues Hongrois. A Varsovie par contre, Rejewski qu'ont rejoint Rozicki et Zygalski ont réussi à déchiffrer quelques messages grâce à une somme énorme de calculs basés sur les informations concernant les clefs de réglage des roues d'Enigma fournies par les français. Le temps nécessaire à ce décodage ne permet pas à ce stade un usage opérationnel et les polonais testent des moyens mécaniques pour découvrir eux même les clefs de réglage. La société polonaise A.V.A. construit pour l'équipe de Rejewski 17 machines Enigma avec les plans et les pièces de rechanges (roues et tambours).
L'échange d'informations franco polonais continue jusqu'au 15 Décembre 1938 où, catastrophe, les services de chiffrages allemands ajoutent deux tambours à la machine Enigma bloquant temporairement les travaux des polonais.
Toutefois le 9 janver 1939, Langer et Ciezki révèlent pour la première fois au British Commander Denniston et MM Knox and Foss, invités par le commandant Gustave Bertrand, le niveau d'avancement atteint dans le déchiffrage des messages cryptés par Enigma grâce au genial mathematicien polonais Marian Rejewski et aux documents de l'espion français.
Aussi le 25 janvier 1939 au Chateau de Vignolle en banlieue de Paris rencontre entre les britanniques (mathematiciens Alfred Knox et Alan Turing) qui ont obtenu des détails sur Enigma de Richard Lwinski (un juif polonais du ghetto de Varsovie), les français qui continue de bénéficier mensuellement de leurs informations sur les réglages des roues et tambours de la machine, et les polonais qui ont trouvé comment décrypter les messages. Ils decident d'envoyer tous les éléments conus sur les déchiffrages d'Enigmma à Bletchley Park près de Londres où les Britanniques, sous impulsion de Menzies chef des services secrets, avaient financé pour Alan Turing une machine “Ultra” pour déchiffrer les messages d'Enigma. La machine n'était pas opérationnelle mais porteuses de grands espoirs et les anglais avaient débloqués les fonds.
Le 24 juillet 1939: Gustave Bertrand obtient que le Lt-Colonel Schlesser et les anglais Denniston et Knox soient invités à Varsovie pour voir l'avancement des travaux des brillants mathématiciens Marian Rejewski, Zygalski and Rozicki sur le décryptage des messages Enigma messages. Les polonais confient deux machines aux français (dont une pour les anglais) après la presentation de leur “Bomba” , sorte d'ordinateur opérant des cartes perforées.
Dès le 11 Aout, les français lancent la production secrète de 40 machines Enigma pour capter les messages allemands, sur la base celles obtenues de Pologne et le 16 Aout escorté par Tom Green, l'assistant de Bill Dunderdale, Gustave Bertrand arrive à Londres avec une des deux machines Enigma polonaises permettant de capter les messages allemands. Menzies et Dennniston viennent l'acueillir à Victoria station. Langer a fait le voyage de Varsovie pour confier au anglais les secrets des cartes perforées et de la “Bomba”, qui jusqu'à décembre 1938 (quand les allemands avaient ajouté 2 tambours) déchiffraient les messages allemands grâce aux clefs de réglage fournis par les français et leur espion "Ashes".
Le 1er octobre 1939, les brilliants mathematiciens polonais Rejewski, Zygalski and Rozicki arrivent à Paris après avoir été exfiltrés de Kalimaneski, leur camps de prisonnier roumain sur intervention française. Ils viennent renforcer six cryptologistes français d'origine espagnole au Chateau de Vignolles. Le Capitaine britanique Mac Farlane de l'IS a été également invité pour suivre en temps réel les travaux des français.
Dès le 24 April 1940: une réunion est organisée avec le Général en chef français, le général Gamelin, en présence du Colonel Rivet et du Capitaine Paillole: grâce aux messages Enigma déchiffrés le 20 Avril, les français ont découvert que les allemands savaient déchiffrer les messages chiffrés du Général en chef français.
Le 28 Avril 1940: le décodage des machines Enigma, Source Z (chateau de Vignolles) communique les ordres détaillés aux armées d'offensive allemandes pour le front de l'ouest. De Hollande jusqu'à la frontière suisse 116 divisions d'infanterie et 10 Division blindées seront impliquées.
Mais le 2 mai, catastrophe, les craqueurs d'Ultra et de Source Z sont temporairement bloqués: les allemands viennent de changer les réglages de leurs clefs pour les machines Enigma.
Les 8 et 9 mai 1941: les plongeurs de la Royal Navy récupèrent un sous maring allemand touché par des chardes explosives et le ramènent sur les grèves d'Icelande. Le butin comprend une machine Enigma complète avec les règlages des rotors et un autre livre de codage. C'est grâce à ces découvertes que les alliés vont pouvoir automatiser le craquage des messages codés d'Enigma et changer le cours de la guerre tant en Afrique du Nord que pour la Bataille de l'Atlantique.
Le bon sens indique que, comme on ne peut connaître par avance l'importance des messages que l'on décrypte, la seule façon efficace est de sélectionner les sources que l'on a identifiées. Par exemple pour vaincre Rommel en asséchant ses fournitures en matériel et carburant, les aliés vont espionner les départs de bateaux en provenance d'Italie. Il est donc important de comprendre que les 75'000 messages montrent combien le décryptage, pour extrêment complexe qu'il soit, restait relativement peu automatisé et devait donc être ciblé. 41 messages par jours (en moyenne) peuvent infléchir la tendance de la guerre mais pas totalement la modifier. Entre les différents fronts de l'ouest et de l'est, les sous marins, l'Afrique du Nord, Berlin, Milan, la France, la Hollande, la Norvège, la Suisse, la Turquie, ... il y avait beaucoup à surveiller: 41 messages jours c'est formidable mais c'est formidalement peu. Gardons nous des explications universelles fondées sur un "deus ex machina". Le travail d'historien n'est pas (malheureusement ou heureusement) du show business. *** / *** |