le Glossaire de Francis a trouvé : - | Charmante localité du Loir et Cher, proche de la vallée de la Loire et de ses châteaux et, en 1940, à la lisière de la ligne de démarcation entre la zone Nord occupée et la zone Sud dite libre.
Le 24 octobre 1940, Pétain y rencontra Aldof Hitler pour une vigoureuse poignée de main et une conversation à bâtons rompus. Quelques jours plus tard, le 30 octobre, Pétain proclama sur les ondes de la radio : "J'entre aujourd'hui dans la voie de la collaboration".
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- | Dans les années 35-45, particulièrement en Belgique, tendances politiques qui s'opposent au régime parlementaire et qui marquent ses sympathies pour les régimes fascistes sinon autoriraires. Synonyme en France de "Révolution nationale" sous Vichy.
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- | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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Zone - Résistance (France) |
- | En zone Nord occupée, les régions étaient désignées par les lettres:
P : région de Paris.
A : région d'Amiens.
B : région de Bordeaux.
C : région de Châlons-sur-Marne.
D : région de Dijon.
M : Région de Le Mans.
En zone Sud, les régions étaient désignées par la lettre R suivie de 1 à 6.
(voir "R")
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Dans ce texte : Etanchéité et management de Francis Deleu le lundi 12 septembre 2005 à 20h35
Bonsoir François, bonsoir à tou(te)s,
Petite digression ! Comme indiqué ailleurs, Jacques a "activé" les pages qui hébergent déjà une collection de textes de lois antisémites. Elles s'affichent en cliquant sur "Les pages LdG (en marge de droite), ensuite "la dictature de Pétain: ressources documentaires" / "Vichy: lois et mesures antisémites."
Seconde digression ! Je précise quelque peu ce que Jacques -drillé, par formation professionnelle, au processus décisionnel - entendait par "on ne peut pas mettre les évènements dans de petites cases étanches".
De manière très succincte, le processus décisionnel ou le "management" (pour rester à la mode) se décline en "objectifs", "moyens stratégiques", "tactiques", "opérationnels", "opportunités" et "menaces". Lors du processus décisionnel, aucune de ces cases n'est étanche. Une "menace", par exemple, peut devenir une opportunité laquelle peut devenir un objectif secondaire. Enfin, il faut comprendre "case" dans son acceptation anglo-saxonne = situation (au sens large).
Application!
Avant 1940 !
1. Menace! Elle est diffuse et s'exprime par la xénophobie et surtout l'antisémitisme.
1.1. Objectif : freiner l'immigration.
1.2. Moyens : camps de concentration pour les républicains espagnols, quotas et fermeture des frontières pour les Juifs fuyant le régime nazi, lois de 1938....
1940 !
La défaite est saisie comme une opportunité qui devient un objectif prioritaire.
2. Objectif : Instaurer un Ordre Nouveau en éradiquant préalablement le Mal, les fauteurs de guerre, c'est-à-dire la "clique judéo-maçonnique".
2.1. Moyens : le train de lois antisémites.
2.1.1. Opportunité A : inscrire l'Etat français dans une Europe nouvelle.
2.1.2. Opportunité B : maintenir la souveraineté de l'Etat français sans l'intervention de l'Allemagne et celà y compris, si possible, en zone occupée (les camps de Drancy, Pithiviers, Beaune-la-Rolande... resteront sous administration française).
2.1.3. Opportunité C : profiter de ces convergences idéologique pour arracher quelques concessions aux Allemands.
Ce qui précède est fortement condensé d'une part et l'ordre des "case" importe peu d'autre part. Par exemple, l'opportunité B pourrait être qualifiée de "menace" et engendrer un objectif secondaire ...etc...etc...
Ce qui importe c'est d'analyser l'ensemble du processus et d'éviter la focalisation sur un seul point. Insister sur le seul aspect "tapis rouge déroulé avant Montoire", revient à dire, pour nombre de lecteurs de François, que le régime de Vichy a pris quelques mesures "désagréables" à l'encontre des Juifs en vue d'arracher quelques concessions à Hitler permettant d'adoucir le sort des Français. C'est diluer (involontairement, je n'en doute pas) la responsabilité de Vichy. L'antisémitisme était au coeur du régime. L'objectif final était un Etat français, issu de la Révolution nationale, trouvant sa place dans une Europe "purifiée".
Bien cordialement,
Francis. *** / *** |