Bonsoir,
Il y a peut-être eu dans cette Pologne de 1919-1921 un besoin bien humain de "dégager", comme disent les militaires, après le grand massacre auquel ces hommes encore jeunes avaient survécu.
Dans "De Gaulle, mon père" t.1, Michel Tauriac demande à Philippe de Gaulle la réalité de la "joyeuse vie" menée en Pologne par le capitaine Charles de Gaulle. Philippe de Gaulle répond : "Parlons-en ! Il n'avait guère le temps de se consacrer à autre choe qu'aux combats." Et de citer les opérations auxquelles les conseillers français prirent part contre la cavalerie de Boudienny.
Mais il faut prendre avec réserve certaines des déclarations de Philippe de Gaulle dans ces entretiens, car je l'ai senti plusieurs fois attentif à ne pas écorner la réputation du Connétable, particulièrement dans le domaine privé.
J'imagine que des officiers rescapés de la Grande guerre ne sont pas restés insensibles aux séductions de la capitale polonaise dont les habitants fêtaient l'indépendance polonaise retrouvée et l'arrêt de l'armée rouge devant la ville. Les Français étaient reçus par l'aristocratie et la bourgeoisie polonaise et des amours sont nées dans les salons. C'est bien naturel.
Cordialement,
RC |