Cher Jean François.
Ne pas lire au premier degré ne signifie pas exclure le premier degré mais simplement ne pas s'y arrêter.
Je vous donne volontier crédit que je ne remonte pas toujours à hitler et que vous faites cela mieux que moi.
Mais hitler, comme vous le savez bien était très focalisé sur sa statégie politico-militaire et il s'en remettait, lorsqu'il avait l'impression que sa folie était bien relayée par d'autres, à un certain nombre d'autres pour prolonger et amplifier l'élan initial qu'il avait donné.
Les actions et le journal d'himmler me semble le démontrer. Le petit fonctionnaire aussi lunéteux que monstrueux vient vérifier épisodiquement qu'il a bien satisfait au delà même de ses rêves les souhaits et désirs du fou furieux intelligent.
Je constate cependant que tout n'était pas initié par hitler et que heydrich et schellenberg se trouvaient à l'origine et à la manoeuvre dans beaucoup d'actions approuvés la plupart du temps par hitler qu'ils plaçaient cependant souvent devant le fait accompli pour briller plus encore à ses yeux (et au passage faire un peu concurrence au lunéteux paranoïaque tout en le ménageant)
Je conçois très bien que vous soyiez concentré sur d'autres sujets et, comme je n'ai pas d'éditeur à satisfaire, prenez votre temps. Vos objections sont toujours précieuses même lorsqu'elles ne sont pas instantannées... ou même -après analyse- non partagées.
Qui peut prétendre détenir la vérité autrement qu'en s'en approchant: certes pas moi.
PS Si Lahousen qui faisait avec Oster partie du cercle rapproché de Canaris
"se virginise lui-même au passage"
, cela veut bien dire en toute logique (la vôtre comme la mienne -au premmier et au second degré-) que Canaris était l'âme de la résistance de l'Abwehr et bien un "traître" à l'Allemagne nazie. Sinon pourquoi Lahousen aurait il eu à coeur de faire cette double absolution... et par ailleurs je ne peux pas vous suivre sur "l'amitié" entre Canaris et heydrich (alors que je peux vous suivre sur des sentiments amicaux envisageables, affirmée dans les mémoires du jeune menteur SS mais non prouvée entre schellenberg et Canaris). De fait comme l'énonce Choderlos de Laclos à la fin des "Liaisons Dangereuses" nous pouvons haîr madame de Merteuil mais nous ne pouvons pas la mépriser.