Eh bien, avec la récente réapparition de la corne de ce serpent de mer, en voilà, une preuve de la nocivité de Vergès et de sa multiforme postérité ! Mais l'arroseur pourrait bien se retrouver, en fin de compte, arrosé.
Tout va dépendre, hélas, du monarque républicain d'un régime dont la constitution se révèle, en matière de désignation du grand manitou, un peu plus chaque jour néfaste, mais qui ne paraît pas en voie de perdre son chiffre 5.
Le débat sur les futurs pensionnaires de l'hôtel des grands hommes qu'a ouvert un rapport récemment remis à Hollande est empoisonné par la calomnie qu'a initiée Vergès en 1983, relayée Chauvy en 1997 et prolongée d'un côté Cordier, d'un autre Courtois, jusqu'à nos jours. Détails :
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La seule manière d'y réfléchir sainement est d'en faire abstraction, donc de se situer avant 1983. Mais en supposant tout de même connu l'exploit de la délivrance de Raymond par sa femme enceinte de cinq mois, les armes à la main, après avoir blousé magistralement la Gestapo. Car cet exploit, célébré par la BBC en 1944, ayant donné lieu à une BD outre-Atlantique, était complètement retombé dans l'ombre faute que son auteure et son bénéficaire s'en vantassent, avant d'avoir à se défendre, et à défendre la Résistance dans son ensemble, contre Vergès... qui est donc, bien involontairement, à l'origine du fait que nous nous posions aujourd'hui cette question !
Il s'agit bien d'une héroïne comme on en voit peu, qui refuse la fatalité et trouve le moyen d'aider à la fois son foyer et sa patrie.
Il ne devrait pas y avoir "photo". Et il y a de la place, aussi, pour Germaine Tillion.
Hollande osera-t-il faire face au(x) lobby(ies) ? C'est toute la question.