Ce qu'il y a de particulièrement sournois dans la démarche de Cordier, c'est qu'il ne remet pas directement en cause la réalité de l'évasion, ni sa régularité.
C'est un brouilleur de pistes, qui conforte volontairement ou non un assaut entrepris en 1983 par de plus nets que lui. Sa position : les Aubrac n'ont pas trahi, mais en magouillant avec Barbie le maintien à Lyon d'un Aubrac dont il connaissait la judéité et le domicile, et en se cachant de ces deux points, ils ont bel et bien passé avec le diable un accord, dont on aimerait connaître la contrepartie.
Cela s'appelle : chasser la trahison par la porte pour la faire rentrer par la fenêtre. Et hurler avec les loups en escomptant que l'anticommunisme fournira toujours un public crédule.
A vomir, dans tous les sens de l'expression. |