... oublieux du décor général.
Vichy savait bien, lorsqu'il livrait un Juif, prêtait pour l'arrêter sa police nullement tenue d'obéir au pouvoir étranger sur des questions non sécuritaires, ou le laissait rafler par les Allemands, que ce Juif tombait aux mains d'un gouvernement des plus antisémites et des plus violents.
Dans la mesure où le gouvernement du maréchal ne se vivait pas comme complètement fantoche et condamné à obéir, il avait des questions à se poser et au premier chef celle de la sécurité et de la survie des populations. Il l'a toujours subordonnée au mirage, qui se dérobait sans cesse, de la recherche d'une entente avec l'ennemi.
Or il a toujours justifié son existence par le souci desdites sécurité et survie.
Son mensonge est là : il s'affublait de l'étiquette de protecteur alors qu'il n'était que le gardien du poulailler, laissant un maître décider du moment et de l'opportunité de l'abattage. |